lundi 23 juin 2008

Puisant de l’eau dans la rivière nocturne


Vive flamme pour cuire le thé à l’eau vive !
Eau profonde qu’au Rocher des Pêcheurs je puise :
Petite louche, brisant les ondes, pour remplir la cruche ;
Grande calebasse, captant la lune, pour remplir la jarre.

Une écume de neige orne les feuilles qui bouillonnent ;
Un vent de pins bruit lorsqu’on verse le chaud breuvage.
Trois tasses bues, les entrailles restent assoiffées...
Ville déserte en silence : coups longs coups brefs des veilles.


Su Shih (1035-1101)

Aucun commentaire: