vendredi 20 juin 2008

Hit Parade


Inspiré par Lost song de J. Seban - Les Inrockuptibles 13.03.07

Il y a les chansons qui font du bien parce qu’on les a entendues mille fois, qu’on les connaît comme un meilleur ami.

Des attractions désastres d’Etienne Daho – donne envie de faire des cabrioles et de se trémousser; Fool’s Overture de Supertramp - mon vrai premier disque, il coûtait 500 pesetas.

Il y a les chansons qui font du bien parce qu’on les a entendues mille fois et qu’on ne les connaît toujours pas assez, qu’on en tombe encore amoureux. Celles-ci sont rares et, souvent, ce sont des chansons qu’on emmènerait sur une île déserte.

Les chansons de Manolo Garcia – même après les avoir recopiées à la main, elles me surprennent encore ; celles de Jean-Louis Murat ou de Bruce Springsteen.

Il y a les chansons qui font du bien parce qu’elles font du mal – que celui qui n’a jamais pris plaisir à écouter en boucle la chanson la plus triste du monde quitte la salle.

Encore une fois de Gilbert Bécaud – « Et puis d’un coup tu arrives, tout d’un coup c’est bon de vivre » déclenche les grandes eaux, mais pas de tristesse.

Tokyo ni mo atta n’da de Fukuyama Masaharu – chanson d’un film qui fait pleurer dans les chaumières. Fait du bien car elle évoque pour moi de merveilleuses vacances, un cinéma près de Higashi-Ginza, et fait du mal parce que je suis toujours entre deux voyages là-bas.

Il y a les chansons qui du bien parce que, quand elles s’arrêtent, quelqu’un dit « ça fait du bien quand ça s’arrête ».

Toutes les chansons de Camille, qui me sortent par les yeux et me hérissent !

Il y a les chansons qui faisaient du bien et qui ne font plus rien.

Ma plus belle histoire d’amour de Barbara et les chansons de Daniel Lanois, Tom Petty, Tim Buckley (mais ça reviendra peut-être), Marc Almond, Pet Shop Boys... la liste est longue.

Il y a les chansons qui faisaient du bien et qui font bizarre parce qu’elles n’existent plus qu’associées à de vieux souvenirs.

Les chansons de Jeff Buckley... mais je sens qu'un retour en grâce est proche

Et puis il y a ces chansons qui ne faisaient pas grand-chose, et qu’on découvre magnifiées par un contexte inattendu. Une semaine sur un bateau, le vent pour unique bande-son, puis ce café pris au port, et ce titre entendu mille fois qui soudain bouleverse nos oreilles redevenues à moitié vierges. Deux semaines dans le désert, retour à l’aéroport, une mélodie des plus banales qui vient émouvoir dans le taxi, on rentre à la maison.

Satisfy my Soul de Bob Marley – Balade dans Akazaka au Toyokawa Inari et ses dizaines de statues de renards. Un omikuji qui prédit la meilleure des fortunes possibles. Un café ouvert et Bob Marley en boucle. Oreille distraite jusqu’à cette chanson: jamais je n’ai autant compris ce qu’« avoir l’âme satisfaite » voulait dire...

2 commentaires:

Gwen a dit…

Quelques noms communs à mon juke box intime... Un jour, il faudra danser ensemble !

Agnès a dit…

Alors je vais commencer à prendre des cours!