Je suis déçue par les Lettres à Sophie Volland de Denis Diderot. La faute en revient, non à Diderot lui-même et à la qualité de ses lettres, mais à celui qui les a choisies et préfacées pour l’édition Folio Classiques. Il n’a voulu en garder que les preuves de l’attachement entre Denis et Sophie, et en a coupé toute la substantifique moelle, les débats philosophiques, les discussions sur la société de leur temps. C’était ennuyeux au possible, répétitif... et j’en ai vite eu marre. Je ne retiens de cette lecture en diagonale que deux noms de plantes sud-américaines : l’ipécacuana (d’une saveur âcre et nauséabonde) et le simarouba (de couleur laiteuse et d’un goût légèrement amer), dont la pauvre Madame Diderot avalait décoction sur décoction pour apaiser ses maux de ventre ; et ces deux définitions du bonheur auxquelles je souscris entièrement :
Un repas délicieux ; une lecture douce ; une promenade dans un lieu frais et solitaire ; une conversation où l’on ouvre son coeur, où l’on se livre à toute sa sensibilité ; une émotion forte qui amène les larmes sur le bord des paupières, qui fait palpiter le coeur, qui coupe la voix, qui ravit d’extase, soit qu’elle naisse ou du récit d’une action généreuse, ou d’un sentiment de tendresse ; de la santé, de la gaieté, de la liberté, de l’oisiveté, de l’aisance ; le voilà, le vrai bonheur. Diderot à Sophie Volland (Lettre du 2 octobre 1761)
Je vous souhaite beaucoup de plaisir, des petits déjeuners bien gais le matin, des lectures douces, des promenades agréables avant et après le dîner, des causeries tête à tête et bien tendres, à la chute du jour ou au clair de la lune, sur la terrasse. Diderot à Sophie Volland (Lettre du 30 septembre 1762)
Un repas délicieux ; une lecture douce ; une promenade dans un lieu frais et solitaire ; une conversation où l’on ouvre son coeur, où l’on se livre à toute sa sensibilité ; une émotion forte qui amène les larmes sur le bord des paupières, qui fait palpiter le coeur, qui coupe la voix, qui ravit d’extase, soit qu’elle naisse ou du récit d’une action généreuse, ou d’un sentiment de tendresse ; de la santé, de la gaieté, de la liberté, de l’oisiveté, de l’aisance ; le voilà, le vrai bonheur. Diderot à Sophie Volland (Lettre du 2 octobre 1761)
Je vous souhaite beaucoup de plaisir, des petits déjeuners bien gais le matin, des lectures douces, des promenades agréables avant et après le dîner, des causeries tête à tête et bien tendres, à la chute du jour ou au clair de la lune, sur la terrasse. Diderot à Sophie Volland (Lettre du 30 septembre 1762)
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