mardi 11 mai 2010

O buona ventura!

J’adore les coïncidences. Il m’en est arrivé de superbes au fil des ans, mais j’ai beaucoup aimé celle d’hier matin. Plus la coïncidence est stupéfiante, plus le cadeau que me fait la vie est grand, c’est ce que je me dis. Ma première réaction, devant une coïncidence, c’est de ressentir un grand bonheur. Et d’avoir envie de remercier. Je ne sais pas qui, alors je dis merci à « sœur Lune et aux étoiles, claires, précieuses et belles ». A ce moment-là, tout ce qui est raisonnable en moi se moque un peu de tout ce qui n’est que rêve et imagination, mais c’est le rêve qui a le dernier mot. Et si... et si... c’était un signe... ?Hier matin, sur le chemin du travail, j’écoutais l’émission de France Culture Concordance des temps consacrée, cette fois-là à Saint-François d’Assise et l’argent. Le titre de l’émission m’intriguait. Il y a quelques mois, après avoir contemplé le Retable du Saint Sépulcre de Sasseta (XVe siècle) à la National Gallery (ici), magnifique polyptique qui raconte, en sept panneaux, la vie de Saint François d’Assise, j’avais vu le film de Roberto Rossellini Francesco, giullare di Dio. J’aimerais voir les fresques de Giotto dans la basilique Saint François à Assise. Elles racontent la vie du saint en 28 tableaux. A dire vrai, c’est Giotto qui m’intéresse dans cette histoire. Il m’attire de plus en plus. Hier donc, j’avais des examens à corriger. Assise à mon bureau, une pile de copies sous le nez et le stylo rouge prêt à entrer en action, je sors un cahier de mon sac pour noter les commentaires éventuels. Cahier, acheté au Louvre en décembre dernier, orné de la Tour de Babel par Lucas van Valckenborgh, dont je n’avais utilisé qu’une page. Soudain, un papier s’échappe de ce cahier, que je ramasse. Et je lis, ébahie : La simplicité du coeur. Saint François d’Assise. Il s’agit de la critique d’un recueil d’écrits de Saint François qui viennent d’être publiés en poche. C’est moi qui ai découpé ce papier, mais comment peut-il se retrouver dans ce cahier que je n’utilisais pas? S’il était tombé avant que j’écoute l’émission, je pense que je l’aurais froissé et jeté. Mais qu’il choisisse de tomber à ce moment-là... C’est une coïncidence qui en fait une véritable relique ! Ce n’est qu’un hasard tout bête, sûrement, mais ça m’a fait immensément plaisir.

1 commentaire:

Marie a dit…

J'aime aussi ça avec les "nouveaux" mots... Une fois appris, c'est comme s'ils apparaissaient enfin dans le paysage du langage !