mercredi 19 mai 2010

Ce cher Robert

Bon, la semaine cauchemardesque continue son petit bonhomme de chemin. Plus que trois jours... En fait j’ai compris hier pourquoi elle était horribilis. Parce que la personne qui connaissait tout sur les examens n’est plus là. Il suffisait d’appeler R. et tout était réglé. Les étudiants le connaissaient et l’appréciaient, il était patient, il était toujours là... maintenant c’est une équipe qui est en charge, l’information est dispersée et personne ne sait plus rien... R travaille ailleurs, dans un fort joli bureau qui donne sur un jardin anglais en face du British Museum, si près et si loin à la fois. Pendant des années nous allions ensemble chercher les copies d’examen en traversant le square. Pendant des années il me disait « you need a hug » et il me serrait dans ses bras, ou « you need a massage », et il me massait les épaules, comme du bon pain. On se disait des « I love you » à tout bout de champ, comme dans les films américains... J’aimais rentrer à pas de loup dans son bureau et courir me jeter dans ses bras... Et on chantait tout le temps, surtout Le Gitan de Dalida pour les différences de voix qui nous faisaient rire. C’était une autre ambiance, un autre temps. Il faut s’adapter. Mais en voulant faire des économies, on a cassé le côté humain du travail et on fait perdre du temps à tout le monde.

Aucun commentaire: