Il fait un temps divin, et quand on habite au coeur d’une grande ville, toutes les idées sont bonnes pour se rafraîchir. C’est alors que notre « cœur s'envole loin du noir océan de l'immonde cité, vers un autre océan où la splendeur éclate ». Même si cet « océan » le plus proche s’appelle la Manche. Quand on a travaillé comme une brute on se dit que seule « la mer, la vaste mer, consolera nos labeurs ».Etait-ce au milieu d’une récente nuit, en cherchant le sommeil, ou un matin à l’aube en quittant les bras de Morphée, que j’ai soudain eu envie de lire du Baudelaire ? Ne souhaitant quitter mon lit, j’ai écouté par dépit un épisode de Racines du Ciel sur France Culture. Coup de chance à la fin on y fit la lecture de Moesta et Errabunda (Choses tristes et vagabondes), un poème des Fleurs du Mal : « Emporte-moi, wagon ! Enlève-moi, frégate ! Loin ! Loin ! Ici la boue est faite de nos pleurs ! Loin des remords, des crimes, des douleurs, Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ? » C'est en entendant ces mots que j’ai échafaudé le projet de passer une journée à Brighton car les autres « paradis parfumés » sont trop loin pour que je m’y rende en un seul jour...
3 commentaires:
Brighton, quelle chouette destination !
(Et ça me rappelle mon séjour à Worth, une école catholique privée, un échange avec mon école belge, j'étais la seule fille de toute l'école !)
Brighton 1976: Canicule en France, les cousines restées en France punies pour cause de 'MUR', et moi en séjour LINGUISTIQUE (avec un Islandais ... un volcan).
Souvenirs,Souvenirs..
T'as eu raison.
J'ai pensé à Brighton plusieurs fois dans la journée. Mais à Brighton au printemps il neigeait. A Auckland en automne il pleut.
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