mardi 25 mai 2010

Comment j'ai eu envie d'aller au bord de la mer

Il fait un temps divin, et quand on habite au coeur d’une grande ville, toutes les idées sont bonnes pour se rafraîchir. C’est alors que notre « cœur s'envole loin du noir océan de l'immonde cité, vers un autre océan où la splendeur éclate ». Même si cet « océan » le plus proche s’appelle la Manche. Quand on a travaillé comme une brute on se dit que seule « la mer, la vaste mer, consolera nos labeurs ».Etait-ce au milieu d’une récente nuit, en cherchant le sommeil, ou un matin à l’aube en quittant les bras de Morphée, que j’ai soudain eu envie de lire du Baudelaire ? Ne souhaitant quitter mon lit, j’ai écouté par dépit un épisode de Racines du Ciel sur France Culture. Coup de chance à la fin on y fit la lecture de Moesta et Errabunda (Choses tristes et vagabondes), un poème des Fleurs du Mal : « Emporte-moi, wagon ! Enlève-moi, frégate ! Loin ! Loin ! Ici la boue est faite de nos pleurs ! Loin des remords, des crimes, des douleurs, Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ? » C'est en entendant ces mots que j’ai échafaudé le projet de passer une journée à Brighton car les autres « paradis parfumés » sont trop loin pour que je m’y rende en un seul jour...

3 commentaires:

Marie a dit…

Brighton, quelle chouette destination !

(Et ça me rappelle mon séjour à Worth, une école catholique privée, un échange avec mon école belge, j'étais la seule fille de toute l'école !)

McdsM a dit…

Brighton 1976: Canicule en France, les cousines restées en France punies pour cause de 'MUR', et moi en séjour LINGUISTIQUE (avec un Islandais ... un volcan).
Souvenirs,Souvenirs..
T'as eu raison.

christinecho a dit…

J'ai pensé à Brighton plusieurs fois dans la journée. Mais à Brighton au printemps il neigeait. A Auckland en automne il pleut.