Le Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy L’Asnier (ici), c’est un lieu qui nous rappelle le poids des mots, comme s’il en préservait leur essence. Vous le ressentez immédiatement. Les témoignages, les noms sur les listes, les archives... tous les mots vous frappent, vous sidèrent. On ne joue pas avec eux, ils disent exactement ce qu’ils veulent dire et il faut les prendre au pied de la lettre.
Il y a le mot « Juste ». La rue du Grenier sur l’Eau, qui longe le Mémorial, s’appelle, depuis 2001, Allée des Justes. Leurs noms sont inscrits sur le « Mur des Justes ». Comme dans la cour du Mémorial il y a le « Mur des Noms ». On ne nous le dit pas mais on comprend ce que signifie l’inscription d’un nom dans la pierre ou de changer le nom d’une rue. La plaque de l’ancienne rue existe encore, mais barré. Cela aussi c’est important de le noter.
Il y a le mot « oubli ». Une plaque sur l’école primaire qui fait angle rappelle : « Arrêtés par la police du gouvernement de Vichy, complice de l’occupant nazi, plus de 1100 enfants furent déportés de France de 1942 à 1944 et assassinés à Auschwitz parce qu’ils étaient nés juifs. Plus de 500 enfants vivaient dans le IVe arrondissement. Parmi eux les élèves de cette école. Ne les oublions pas. » Je ne sais pas si le mot « oubli » est employé à l’intérieur de ce lieu consacré à la mémoire, je ne le crois pas. Par contre il y la flamme du souvenir dans la crypte. En fait tout y est mémoire, palpable et concrète.
Il y a le mot « assassiné ». On ne dit pas « mort à Auschwitz » mais « assassiné à Auschwitz » et on comprend immédiatement la différence.
Il y a le mot « confisqué » comme dans le titre de l’exposition Hélène Berr : une vie confisquée (ici). C’est le mot le plus approprié qui soit dans toute sa cruauté, son injustice, son absurdité.
On comprend aussi ce qu’est une vie : « un violon de valeur, plein(e) de possibilités dormantes, capables d’éveiller les émotions les plus profondes et les plus pures » (Journal d’Hélène Berr) et ce que signifie la mort d’un être vivant « brisé par une force brutale ».
J’emploie le verbe « comprendre », mais ce n’est pas vraiment ça, c’est plutôt un appel, un rappel, un rappel au sens des mots. Il ne faut pas les employer à tort et à travers. Ils ont un pouvoir incommensurable. Il faut ne jamais l'oublier.
Il y a le mot « Juste ». La rue du Grenier sur l’Eau, qui longe le Mémorial, s’appelle, depuis 2001, Allée des Justes. Leurs noms sont inscrits sur le « Mur des Justes ». Comme dans la cour du Mémorial il y a le « Mur des Noms ». On ne nous le dit pas mais on comprend ce que signifie l’inscription d’un nom dans la pierre ou de changer le nom d’une rue. La plaque de l’ancienne rue existe encore, mais barré. Cela aussi c’est important de le noter.
Il y a le mot « oubli ». Une plaque sur l’école primaire qui fait angle rappelle : « Arrêtés par la police du gouvernement de Vichy, complice de l’occupant nazi, plus de 1100 enfants furent déportés de France de 1942 à 1944 et assassinés à Auschwitz parce qu’ils étaient nés juifs. Plus de 500 enfants vivaient dans le IVe arrondissement. Parmi eux les élèves de cette école. Ne les oublions pas. » Je ne sais pas si le mot « oubli » est employé à l’intérieur de ce lieu consacré à la mémoire, je ne le crois pas. Par contre il y la flamme du souvenir dans la crypte. En fait tout y est mémoire, palpable et concrète.
Il y a le mot « assassiné ». On ne dit pas « mort à Auschwitz » mais « assassiné à Auschwitz » et on comprend immédiatement la différence.
Il y a le mot « confisqué » comme dans le titre de l’exposition Hélène Berr : une vie confisquée (ici). C’est le mot le plus approprié qui soit dans toute sa cruauté, son injustice, son absurdité.
On comprend aussi ce qu’est une vie : « un violon de valeur, plein(e) de possibilités dormantes, capables d’éveiller les émotions les plus profondes et les plus pures » (Journal d’Hélène Berr) et ce que signifie la mort d’un être vivant « brisé par une force brutale ».
J’emploie le verbe « comprendre », mais ce n’est pas vraiment ça, c’est plutôt un appel, un rappel, un rappel au sens des mots. Il ne faut pas les employer à tort et à travers. Ils ont un pouvoir incommensurable. Il faut ne jamais l'oublier.
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