Il neige/il neige/il neige/le jour s’achève/il neige/la nuit (Abbas Kiarostami)
Viens/allons voir la neige/jusqu'à nous ensevelir! (Matsuo Bashô)
J’y suis résolu :/Je vais de ce pas m’enrhumer/Pour voir la neige. (Sugiyama Sampû)
Oublier les petits tracas que la neige cause à la vie quotidienne. Mais garder en mémoire la beauté d’une ville sous la neige nouvelle, quand elle s’est déposée en silence pendant la nuit et qu’on découvre au matin sa blancheur immaculée. Prolonger le plus longtemps possible ce mouvement de ralenti qu’elle donne au temps, cette lenteur forcée que l’on devrait cultiver au quotidien. La seule urgence, comme le soulignent les poètes japonais, c’est de courir illico s’ébattre dans la neige avant que ne s’envolent les papillons.
Oublier les petits tracas que la neige cause à la vie quotidienne. Mais garder en mémoire la beauté d’une ville sous la neige nouvelle, quand elle s’est déposée en silence pendant la nuit et qu’on découvre au matin sa blancheur immaculée. Prolonger le plus longtemps possible ce mouvement de ralenti qu’elle donne au temps, cette lenteur forcée que l’on devrait cultiver au quotidien. La seule urgence, comme le soulignent les poètes japonais, c’est de courir illico s’ébattre dans la neige avant que ne s’envolent les papillons.
Au coeur de l’hiver,/Contrairement à toute attente,/Au milieu des arbres/On croirait voir des fleurs/Tant il est tombé de neige. (Ki no Tsurayuki )Est-ce un arbuste aux branches roses couvertes çà et là de neige ou une cascade d’eau fraîche qui vous éclabousserait si vous longiez le mur?
Tout était blanc/Par la nuit éblouissante/Sous la clarté de la lune/J’ai marché dans la neige/Pour cueillir ces fleurs de prunier. (Fujiwara no Kintô)
J’aime l’impression de blancheur extrême que laisse dans mon esprit et dans mes yeux la lecture de ce poème. Avec quelle finesse le poète a capturé toutes les nuances de la couleur blanche ! Cette photo de prunier a été prise un mois de décembre, à Tokyo.
J’aime l’impression de blancheur extrême que laisse dans mon esprit et dans mes yeux la lecture de ce poème. Avec quelle finesse le poète a capturé toutes les nuances de la couleur blanche ! Cette photo de prunier a été prise un mois de décembre, à Tokyo.
La neige/fond vite/et bientôt s’effacent/les traces des passants/petits et grands (Abbas Kiarostami)
La pluie a effacé, en une journée, toutes traces de neige. A l’heure où j’écris ces lignes, il pleut à verses. Cette dernière photo me fait rire : le premier matin de neige j’ai cru que des petits plaisantins avaient dessiné des coeurs dans ce parking. Mais le phénomène se reproduisant chaque fois qu’il neigeait, j’ai fini par comprendre qu’il ne s’agissait que des traces du va-et-vient des voitures et que ce n’étaient que des coeurs involontaires.
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