J’essayais d’imaginer à quoi pourrait bien me servir un si grand espace quand d’une voiture avec chauffeur un vieux monsieur fort élégant est descendu. On lui faisait mille manières.
Le ciel n’en finissait pas de rosir du côté de l’ouest de Londres. Mais j’avais l’impression que le temps s’écoulait très lentement, au compte-gouttes.
Au terme d’un très grand détour, je suis arrivée à Piccadilly Circus qui fait peau neuve en ce moment. Palissades, grues géantes, devantures noircies nous font espérer un Londres pimpant au printemps.
Lumières de Soho et du quartier chinois. Chercher un café sympa, bouquiner, attendre que passe le temps, enfin.
Leicester square. Se retourner une dernière fois pour voir le rose du ciel. J’ai soudain pensé à une chanson de Serge Reggiani qui commence ainsi : « Moi j’ai le temps je vous le donne...»
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
vendredi 29 janvier 2010
Course vagabonde
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1 commentaire:
Le couloir vide est digne de "Playtime" de Tati...
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