L’entrée de la salle du Prince Charles, un cinéma de Chinatown, se fait par le sous-sol. Cet endroit sombre et étroit, rouge et noir, ressemble comme deux gouttes d’eau au sous-sol du Cinéma Rise, dans le quartier de Shibuya à Tokyo. C’est au Cinéma Rise que j’ai vu le film Maison de Himiko de Inudo Isshin, en août 2005. Un film magnifique dont l’acteur principal est Jo Odagiri. Avant d’acheter mon billet, dans un café, prenant mon courage à deux mains, j’avais demandé à une serveuse de déchiffrer pour moi les kanjis sur l’affiche : « Maisonne do Himiko » avait-elle dit. En fait, le titre était en « français » ! C’était drôle ! Je repartais - la mort dans l’âme - le lendemain à Londres, et les adieux que Jo Odagiri fait à sa dulcinée à l’écran, je les ai pris pour moi. Ce qui est marrant c’est que quand je suis revenue en avril 2007, Jo Odagiri jouait dans tous les films projetés à Tokyo. J’en ai fait une overdose !
Samedi dernier il faisait 20 degrés à Londres. C’était en plus le début d’un pont de trois jours. Mais c’est sans regret que j’ai abandonné le soleil pour la pénombre du Prince Charles. Le Terracotta Film Festival bat son plein avec ses films d’Extrême-Orient. Et parmi eux Dream de Kim Ki-duk, un réalisateur coréen... avec Jo Odagiri. Alors dans le film, tout le monde parle coréen sauf mon idole qui parle japonais. Ça fait bizarre de voir les acteurs coréens faire comme si de rien n’était !
L’histoire est complètement débile : quand Jo rêve, une parfaite inconnue (Ran) fait des crises de somnambulisme pendant lesquelles elle se livre à des trucs bizarres et dangereux. Elle finit par tuer son amant parce que Jo l’avait rêvé... un truc dans ce genre. Allez expliquer cette anomalie à la police coréenne ! On finit par interner Ran alors, pour la protéger, Jin (Jo) décide de ne plus dormir : fastoche ! Alors il tient ses yeux ouverts avec du scotch (son visage ressemble alors à un masque de dragon), ou bien il s’enfonce des épingles dans le crâne, ou bien se fout des coups de marteau sur les orteils, ou s’enfonce un couteau dans la cuisse... en se tordant de douleur.
Je réprimais le fou rire qui me gagnait en pensant que jamais il n’avait pensé à boire du café, ce qui quand même tache moins la moquette. La cerise sur le gâteau c’est quand il venait voir sa copine au commissariat, sanguinolent, se tapant la tête contre les murs et râlant comme un damné, et que l’on voyait dans le fond le flic imperturbable feuilletant ses dossiers ! A la fin, c’est l’apothéose : les deux se suicident.
J’ai pensé, en émergeant de ce cauchemar, à Abbas Kiarostami selon qui « la poésie comme le vrai cinéma se rapproche du rêve », c’est sûrement vrai sauf quand le film lui-même s’appelle Dream ! Mais, quand même... Jo Odagiri... comme il est beau !
Samedi dernier il faisait 20 degrés à Londres. C’était en plus le début d’un pont de trois jours. Mais c’est sans regret que j’ai abandonné le soleil pour la pénombre du Prince Charles. Le Terracotta Film Festival bat son plein avec ses films d’Extrême-Orient. Et parmi eux Dream de Kim Ki-duk, un réalisateur coréen... avec Jo Odagiri. Alors dans le film, tout le monde parle coréen sauf mon idole qui parle japonais. Ça fait bizarre de voir les acteurs coréens faire comme si de rien n’était !
L’histoire est complètement débile : quand Jo rêve, une parfaite inconnue (Ran) fait des crises de somnambulisme pendant lesquelles elle se livre à des trucs bizarres et dangereux. Elle finit par tuer son amant parce que Jo l’avait rêvé... un truc dans ce genre. Allez expliquer cette anomalie à la police coréenne ! On finit par interner Ran alors, pour la protéger, Jin (Jo) décide de ne plus dormir : fastoche ! Alors il tient ses yeux ouverts avec du scotch (son visage ressemble alors à un masque de dragon), ou bien il s’enfonce des épingles dans le crâne, ou bien se fout des coups de marteau sur les orteils, ou s’enfonce un couteau dans la cuisse... en se tordant de douleur.
Je réprimais le fou rire qui me gagnait en pensant que jamais il n’avait pensé à boire du café, ce qui quand même tache moins la moquette. La cerise sur le gâteau c’est quand il venait voir sa copine au commissariat, sanguinolent, se tapant la tête contre les murs et râlant comme un damné, et que l’on voyait dans le fond le flic imperturbable feuilletant ses dossiers ! A la fin, c’est l’apothéose : les deux se suicident.
J’ai pensé, en émergeant de ce cauchemar, à Abbas Kiarostami selon qui « la poésie comme le vrai cinéma se rapproche du rêve », c’est sûrement vrai sauf quand le film lui-même s’appelle Dream ! Mais, quand même... Jo Odagiri... comme il est beau !
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