Sans lui tendre la carte, il a commandé en habitué : "Porc aux champignons, poulet de la concubine impériale, boulettes de viande des quatre bonheurs, soupe de pousses de bambou d'hiver..." (...) "Que diriez-vous d'un poisson et de crevettes ?", a demandé la serveuse (...). Une langouste australienne à manger de trois façons - tranches crues, sautée à l'échalote et au gingembre, et riz au jus de langouste - coûtait neuf cents yuans. Il n'a même pas essayé de vérifier le prix exact d'une grosse courbine frite en forme d'écureuil.
La saison de films chinois bat son plein... Même si certains sont très éloignés de mes goûts, il y a toujours l’appel de l’ailleurs, les sons de cette langue qui est comme musique à mon oreille, ces décors si différents de ceux qui m’entourent, et surtout cette merveille nourriture, si colorée, aux formes bizarres parfois, comme ces intestins de porcs blanchâtres - on dirait des tagliatelles plus larges - que l’on déroule sous l’oeil de la caméra, ces marmites bouillonnantes dans lesquelles trempent des brochettes de trucs ronds comme des balles de ping pong peu ragoûtantes... Un truc qui me fascine c’est quand quelqu’un saisit un petit bout de nourriture dans un plat et le porte à sa bouche, alors que moi je verserais le plat entier dans mon bol de riz ! Donc malgré des fortunes diverses, j’aime les films suivants :
The Sun also Rises (Le soleil se lève aussi, Jiang Wen, 2007) : je ne pense pas que je garderai de grands souvenirs de ce film, à part les quelques images spectaculaires et extravagantes de la fin, à la Kusturiča, tournées dans le désert de Gobi. Une histoire répétitive, agaçante, qui ne m’a pas trop intéressée, bien que ce soit toujours surprenant de voir Anthony Wong dans un autre rôle que celui de policier taciturne ou de malfrat au coeur tendre qu’il tient dans les films de Johnnie To par exemple. Ici il joue de la guitare, il chante, on dirait Tino Rossi ! ICI et ICI et ICI
The Sun also Rises (Le soleil se lève aussi, Jiang Wen, 2007) : je ne pense pas que je garderai de grands souvenirs de ce film, à part les quelques images spectaculaires et extravagantes de la fin, à la Kusturiča, tournées dans le désert de Gobi. Une histoire répétitive, agaçante, qui ne m’a pas trop intéressée, bien que ce soit toujours surprenant de voir Anthony Wong dans un autre rôle que celui de policier taciturne ou de malfrat au coeur tendre qu’il tient dans les films de Johnnie To par exemple. Ici il joue de la guitare, il chante, on dirait Tino Rossi ! ICI et ICI et ICI
Karmic Mahjong (Wang Guangli, 2006): oh la la... un vrai supplice chinois... qu’étais-je allée faire dans cette galère ? Ne vaut que pour la trop brève apparition de Jia ZhangKe dans le rôle d’un voleur tenant en otage sa victime, et qui se fait arrêter dans des circonstances rocambolesques. Il y a aussi une scène où Chen Chuan (Francis Ng, que je préfère aussi chez Johnnie To) - une sorte de Pierrot ahuri courant de malchance - qui, tentant d’empoisonner sa femme – qui passe son temps à jouer au Mahjong (on la comprend !), jeu dont les règles me paraissent aussi obscures que celles du cricket – avec de la mort au rat, éternue et s’empoisonne lui-même. Son arrivée à l’hôpital est drôle, je ne saurais trop expliquer pourquoi ! Peut-être mes nerfs qui lâchaient ! En sortant d’un tel film, on aimerait étrangler le programmateur de cette rétrospective ainsi que le rédacteur du programme du BFI qui sait si bien nous vanter les attraits de ce film, tout en restant assez vague pour ratisser le plus grand nombre de spectateurs... il pourrait se reconvertir dans l’astrologie ! Je les verrais bien tous les deux subir le même sort que Maître Liu, le voyant-aveugle du film... qui finit dans une fosse après avoir glissé sur des tranches de pastèques ! ICI
Luxury Car (Wang Chao, 2006): Third time lucky, comme on dit en anglais! L’histoire de Li Qi Ming, un instituteur de campagne où la Révolution Culturelle l’a exilé, venu à la grande ville à la recherche de son fils. Sa femme, malade, veut revoir une dernière fois son fils avant de mourir. Li Yan, sa fille, vit dans cette ville et il découvre peu à peu la vie sordide qu’elle y mène, comme entraîneuse dans un karaoke et maîtresse d’un parrain local. L’acteur qui jouait le père (Wu You Cai) vient du théâtre. Il était superbement digne et juste dans le rôle de cet homme simple et droit. Malheureusement, le film s’embourbe dans sa seconde partie, devient trop rapide et violent. J’aurais aimé qu’un Jia ZhangKe prenne la caméra des mains de Wang Chao et termine l’histoire de la façon aussi subtile qu’elle avait commencé ! ICI
La suite au prochain numéro... La tempête automnale – dixit la météo - qui souffle sur Londres m’ôte tous les scrupules que j’aurais pu avoir à passer le plus clair de mon temps dans les salles obscures...
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