mercredi 6 août 2008

Le travail, c'est la santé

Pour ma première expérience sur scène, j’étais amplement satisfait. Je n’arrêtais pas de me féliciter : Tu es toujours très fort dans les situations extrêmes. Quand tu es coincé, tu n’as peur de rien, quel putain de courage. Alors, t’as vu, tu t’es débrouillé comme un chef ! Tu les as fait rire finalement. Tu ne serais pas un génie, toi ?

Asakusa Kid de Takeshi Kitano

Quand j’étais petite, quand mes parents me demandaient de faire une chose aussi simple que de fermer une porte, de ranger un truc dans un placard etc., je leur répondais invariablement : « attends », car je n’estimais pas que cela soit plus urgent que de terminer la page d’un livre ou de peigner les cheveux de ma poupée préférée ! Je m’entends encore dire: « attennnnnnnds », avec la fin du mot qui se termine en une sorte de grognement agacé. J’avais horreur qu’on me presse et surtout qu’on décide de mon temps. Et mes parents répliquaient : « Mais attends quoi ?! » A ce moment-là seulement je m’exécutais, pour mieux m’adonner ensuite, avec un plaisir redoublé, à mon occupation du moment.
La leçon que j’en ai tirée, sans me la formuler clairement, c’est qu’il faut que je m’organise pour ne rien avoir à faire dans un sentiment d’urgence. C’est pour cela qu’hier soir, tard dans la nuit, après avoir travaillé comme une enragée – mais en m’éclatant car j’adore ce que je fais – pendant plus de 15h sans interruption et dans un silence monacal, j’ai vraiment eu un sentiment de satisfaction intense. Si je continue dans mon élan, avec cette mécanique bien huilée, j’aurais bouclé mes 6 « projets » avant le 29 septembre (il m’en reste 4 sur 6), et au moment de reprendre le collier, j’aurais un peu plus de temps pour mes loisirs, et ce jusqu’en mai 2009 ! Alors, pendant deux jours, je vais me reposer. Je le mérite bien, non ?

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