lundi 18 août 2008

Renard des villes et renard des champs

Une ombre furtive se glisse parmi les voitures et le cri fuse : « Oh! un renard! » Il n’est pas rare de pousser ce cri ici, surtout en slalomant tard le soir en voiture dans le dédale de rues de mon quartier. Si nous restons à papoter dans la voiture, nous pouvons apercevoir celui qui gîte dans les parages de ma maison, s'aventurer hors de son abri. Je l’ai aperçu, la dernière fois, récemment, à la nuit tombée, mais il était si leste que je n’ai pu le photographier. Un matin, très tôt, des battements d’aile et des cris étranges m’ont réveillée: sous mes fenêtres, deux pies sautillantes cherchaient à éloigner cet importun goupil - une scène qui aurait pu inspirer La Fontaine ! J’ai de la peine pour ces renards des villes, qui se nourrissent dans les poubelles, et ne survivent pas longtemps aux roues des voitures en circulant de parc en jardin. Le renard de la photo n’a pas ces problèmes de survie : il vit dans une forêt du New Jersey où il profite de sa vie sauvage de renard et, quand les temps sont durs, il sait où trouver, fort civilement, des « reliefs d’ortolans ».

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Contre toute attente, le renard se plait fort bien en ville, si je me fie à l'article paru dans la presse et rédigé par un professeur de l'école vétérinaire de Nantes.
Et oui cette petite bête s'accomode fort bien de nos poubelles bien remplies et qui sont nettement moins difficiles à capturer que les petites bestioles à plumes ou à poils des campagnes :-)
Mais il est vrai que les nôtres se sont installés dans le quartier des facs où ils ont l'eau, la nourriture, la verdure et point trop de voitures

Alcib a dit…

J'ai rarement vu des renards en ville, sauf dans le grand parc du mont Royal, près de chez moi.
Il m'est toutefois arrivé à quelques reprises de voir un raton-laveur traverser une rue très animée à l'heure de pointe le matin. Je crois qu'il allait prendre le métro.

Agnès a dit…

@nn@, malheureusement, « la faim fait sortir le renard du bois » pourrait être un nouveau proverbe...

Alcib, vous devez avoir confondu : il devait faire froid et il devait être sur la tête d’un passager, non ?