Après des journées et des journées de ciel plombé, la chaleur nous est tombée dessus, à l’improviste, transformant bus, bureaux, et maisons en étuves. Que c’était bon de dormir la fenêtre ouverte ! Mais je n’ai pu fermer l’oeil que dans la grande profondeur de la nuit, à ces heures enfin silencieuses où les voitures ont étrangement disparu et où les joyeux fêtards ont regagné leurs pénates. Depuis lundi, je suis nostalgique du silence. Ce jour-là, j’attendais l’heure de mon rendez-vous devant l’ancienne Bourse, en plein coeur de la City. Il y a quelques bancs autour de l’imposante statue de Wellington. Le soleil jouait à cache-cache avec les nuages, causant une alternance de froid et de chaleur intenses. Toute à ces sensations, je ne tournais plus les pages de mon livre, je m’assoupissais, bercée par la conversation d’affaires de mes voisins. Soudain, je n’ai plus entendu que le bruit oppressant de la circulation, comme un grondement sans répit. J’ai pensé au silence des nuits d’Espagne, quand il n’est troublé que par un camion poussif, cahotant sur une route de montagne, et que l’on s’endort dans la paix des vacances. Hier, à la faveur de ce début d’insomnie, j’ai découvert que si j’avais du mal à m’intéresser aux pièces de George Etherege et de William Congreve, avec leurs Dorimant, Millamant, Fopling Flutter, Wilfull Witwoud, c’était différent avec celles de Sheridan. C’est en pensant que c’était la dernière marche avant le Genji que j'ai fini par m'endormir.
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
jeudi 24 juillet 2008
Silence et dors!
Après des journées et des journées de ciel plombé, la chaleur nous est tombée dessus, à l’improviste, transformant bus, bureaux, et maisons en étuves. Que c’était bon de dormir la fenêtre ouverte ! Mais je n’ai pu fermer l’oeil que dans la grande profondeur de la nuit, à ces heures enfin silencieuses où les voitures ont étrangement disparu et où les joyeux fêtards ont regagné leurs pénates. Depuis lundi, je suis nostalgique du silence. Ce jour-là, j’attendais l’heure de mon rendez-vous devant l’ancienne Bourse, en plein coeur de la City. Il y a quelques bancs autour de l’imposante statue de Wellington. Le soleil jouait à cache-cache avec les nuages, causant une alternance de froid et de chaleur intenses. Toute à ces sensations, je ne tournais plus les pages de mon livre, je m’assoupissais, bercée par la conversation d’affaires de mes voisins. Soudain, je n’ai plus entendu que le bruit oppressant de la circulation, comme un grondement sans répit. J’ai pensé au silence des nuits d’Espagne, quand il n’est troublé que par un camion poussif, cahotant sur une route de montagne, et que l’on s’endort dans la paix des vacances. Hier, à la faveur de ce début d’insomnie, j’ai découvert que si j’avais du mal à m’intéresser aux pièces de George Etherege et de William Congreve, avec leurs Dorimant, Millamant, Fopling Flutter, Wilfull Witwoud, c’était différent avec celles de Sheridan. C’est en pensant que c’était la dernière marche avant le Genji que j'ai fini par m'endormir.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire