Je viens de recevoir une carte postale dont le cachet m’indique qu’elle provient de Omiyanishi, Préfecture de Saitama, dans la banlieue de Tokyo. Au dessus de mon adresse, on a collé deux jolis timbres bariolés : une guêpe butine une fleur rose et un drôle de canard barbote dans un étang. C’est une carte assez sobre où seule une branche de cerisier en fleur, un brin anachronique, égaye le regard.
Le message a été rédigé en japonais : un mélange de kanjis, d’hiraganas et de katakanas, avec des mots choisis que je comprends sans trop d’efforts. On a pris pédagogiquement le soin de traduire en anglais le message, pour que je ne fasse aucun contresens.
Quand j’envoie une carte du Japon à un correspondant européen, je trouve si belle la face où se trouve l’image, que je n’ose l’entacher en y inscrivant le moindre mot – pourtant on trouve des cartes postales anciennes où l’écrit déborde sur l’image... Et comme je n’ai aucune raison d’écrire en japonais, je laisse vierges ces espaces qui ressemblent à des couloirs de piscine olympique, sensés recevoir les kanjis inscrits à la verticale. Personne ne s’est jamais étonné d’ailleurs de cet étrange espace vide, bordé d’illustrations, qui force le message à se ratatiner au revers de la carte, à côté de l’adresse.
En regardant cette carte postale écrite par une main japonaise, j’admire l’occupation de tout l’espace. Ce n’est qu'une petite carte postale d’été, une douce attention qui me va droit au coeur, mais qui s’inscrit dans une tradition millénaire: les Anciens japonais n’agissaient pas autrement, en harmonisant le contenu de leurs messages aux mouvements de la main qui les inscrivait et au papier qui les recueillait. Le message a été rédigé en japonais : un mélange de kanjis, d’hiraganas et de katakanas, avec des mots choisis que je comprends sans trop d’efforts. On a pris pédagogiquement le soin de traduire en anglais le message, pour que je ne fasse aucun contresens.
Quand j’envoie une carte du Japon à un correspondant européen, je trouve si belle la face où se trouve l’image, que je n’ose l’entacher en y inscrivant le moindre mot – pourtant on trouve des cartes postales anciennes où l’écrit déborde sur l’image... Et comme je n’ai aucune raison d’écrire en japonais, je laisse vierges ces espaces qui ressemblent à des couloirs de piscine olympique, sensés recevoir les kanjis inscrits à la verticale. Personne ne s’est jamais étonné d’ailleurs de cet étrange espace vide, bordé d’illustrations, qui force le message à se ratatiner au revers de la carte, à côté de l’adresse.
Il m’arrive parfois de regarder les cartes que j’ai ramenées du Japon. La première fois que j’y ai mis les pieds, c’était presque la fin de l’été. Dans les papeteries comme Itoya ou Loft, on trouvait de jolies cartes, typiques de l’été nippon que je découvrais. Comme à mon habitude, je ne me suis pas privée d’en envoyer des brassées. Il m’en reste encore et je ne m’en sépare qu’avec parcimonie.
Certaines annonçaient déjà l’automne aussi, que j’espère connaître un jour tant il est beau là-bas, me dit-on.
La deuxième fois c’était le printemps et aucune carte n’échappait à la fleur de cerisier. Maintenant j’attends avec impatience de remplir mon panier de cartes du Nouvel An 2009, et de voir comment le boeuf aura remplacé Demoiselle Souris.
Certaines annonçaient déjà l’automne aussi, que j’espère connaître un jour tant il est beau là-bas, me dit-on.
La deuxième fois c’était le printemps et aucune carte n’échappait à la fleur de cerisier. Maintenant j’attends avec impatience de remplir mon panier de cartes du Nouvel An 2009, et de voir comment le boeuf aura remplacé Demoiselle Souris.
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