dimanche 6 juillet 2008

Le bonheur près de chez soi


J’ai voulu voir l’expo Klimt à Liverpool et je ne l’ai pas (encore) vue. J’ai voulu visiter la maison de Shakespeare à Stratford-upon-Avon, et je ne l’ai pas (encore) fait. J’ai voulu aller à Kew Gardens, et je n’y suis pas (encore) allée. J’ai voulu voir un film et hier, je n’en ai pas vu. Ça me rappelle cette chanson de Brel ! (ICI) Aussi changeante que le temps, une vraie girouette ! Heureusement qu’il était compréhensif, ou aussi flemmard que moi ! Ou peut-être d’une patience à toute épreuve ! De Londres, nous n’avons vu que les faubourgs en restant dans mon quartier où l’on joue à saute-continent dès qu’on met le pied dehors. Après un bon déjeuner dans un pseudo resto portugais où les haut-parleurs diffusaient des chansons mexicaines, assis entre un Allemand et un couple de Chinois, nous sommes allés tourner les dernières pages de Aimez-vous Brahms ? de Sagan dans un accueillant café turc. Son héroïne désabusée, qui se dit vieille à longueur de pages alors qu’elle n’a que 38 ans, et retombe dans les bras de son Roger, une sorte de vieux beau qui la trompe allègrement avec une certaine Marcelle qui se fait appeler Maisy, alors qu’elle pourrait filer le parfait amour avec le beau et jeune Simon... Les bras m’en tombent. On a envie de lui conseiller un bon psy et de passer un coup de fil à Caroline Dublanche sur Europe 1 (ICI) qui lui dira, je le parie : « Vivez ce que vous avez à vivre, même si ça ne dure pas » ! Pendant cette agréable journée, j’ai eu l’impression d'être dans une cité balnéaire. Les passants avaient l’air de vacanciers en goguette, il y avait du monde en terrasse, le ciel était bleu, il faisait chaud, il y avait une petite brise... Tout cela donne l’illusion à Londres que la mer est au bout de la rue : il est vrai que pour nous, la Promenade des Anglais, elle est partout !

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