D’un côté, la libération d’ « Ingrid », et d’un autre, au même moment, noyé dans cette liesse populaire et médiatique, un minuscule événement, qui ne concerne que mes amis et moi, mais encore plus mémorable et heureux que le premier. Dans les Journaux intimes, la Grande Histoire passe souvent aux oubliettes, et quand on se met à en écrire un – fut-il sur le net (sans jeu de mots !), on comprend mieux ce que voulait dire Kafka (né lui aussi un 3 juillet d’ailleurs) quand il écrivait dans son journal en 1914 : « Aujourd'hui, la Russie à déclaré la guerre, cet après-midi, piscine ». Hier soir, une fois les flonflons de la fête en sourdine et les lampions éteints, j’ai mesuré la chance inouïe que j’avais d’avoir des amis aussi beaux, sympas, généreux, ouverts, spirituels et cultivés, qui se sont tous employés à me rendre la journée la plus douce et la plus agréable possible, de mon lever à mon coucher. De toutes les photos que j’ai prises, il y en a une qui me touche plus particulièrement car elle résume à elle seule ma journée d’anniversaire de façon sublime. Elle me rappelle un peu celles qui ornaient les pages cuisine des magazines féminins des années cinquante que je viens d’acheter dans une brocante. Ce que je vois, dans la simplicité de cette salade composée, à travers l’harmonie de ses couleurs, dans la façon avec laquelle tomates, haricots verts, betteraves et carottes ont été artistiquement disposés sur un joli plat rose ébréché, c’est une chose inestimable et que l’auteur de ce plat a distillée en le concoctant : l’amitié, celle qui prend sa source au plus profond du coeur.
2 commentaires:
Ce n'est pas mon anniversaire mais j'ai reçu ta carte ! Alors un petit mot ici, comme en écho : plein de jolis voeux pour ta nouvelle année et encore beaucoup de salades amicales à venir !
Et des bises, évidemment !
Merci Gwen!
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