En marge du G20, la géniale Michelle Obama est venue visiter une école de mon quartier. L’autre événement qui l’a mis en ébullition – toutes proportions gardées bien entendu ! – c’est l’inauguration du nouveau supermarché. Il est pris en sandwich entre 2 autres grandes surfaces « historiques » mais, ce samedi matin, tout le quartier y remplissait ses paniers – le dernier accessoire à la mode est le panier en jute aux armes discrètes de son magasin préféré (très utile par ailleurs pour transporter aux quatre coins de la ville toute une armada de livres, de carnets, son ipod...).
Il est la preuve criante que le quartier s’est embourgeoisé et que les goûts culinaires ont évolué du côté de la Méditerranée et de l’Orient. Il y a eu une époque où les seul produits non britanniques dans les rayons étaient des boulettes suédoises et des rollmops ! Se frottant les mains, aux anges, le directeur se baladait dans les travées répondant aux questions des clients : Avez-vous l’intention d’installer un rayon « poulet rôti » ? Par rapport au magasin du Barbican, quel est le plus grand ? Vous n’avez plus de Supreme Tarama ?
Tout nouveau tout beau ? Il faudra encore quelque temps pour que l’attrait de la nouveauté s’estompe. Ce jour-là on arrêtera peut-être de se pousser du coude devant les fromages du Poitou et d’admirer béats tous ces poissons frais alanguis sur leur banc de glace.
Ce beau jardin,
La rosée l’a argenté,
Puis s’en est séparé en s’évaporant.
Alors le soir est venu dorer ses joues.
Ibn Khafâja, Xe siècle
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