Après avoir vu Two Lovers de James Gray - j’avais failli sortir de la salle en plein milieu du film tant je me sentais mal à l’aise - ma première réaction, en sortant du cinéma, a été de le tourner en dérision : tout le film baigne dans une lumière verdâtre comme l'eau où se jette le héros (Joachim Phoenix) dans sa énième tentative de suicide et cela dès la première séquence; les dialogues sont répétitifs (Tu m’aimes mais je suis complètement givré ! Je t’aime parce que moi aussi je suis complètement givré ! – ils disent sans cesse : I am fucked up) ; les appartements sont lugubres ; les familles étouffantes ; l’avenir semble bouché... avant de voir un téléphone portable, on ne sait même pas à quelle époque se déroule le film...
Il a fallu que passent quelques heures pour me rendre compte que mes moqueries n’étaient qu’une réaction de défense. C’est en fait un très beau film. Cette lumière glauque, verdâtre, bleuâtre, grisâtre, c’est son plus grand atout: elle reprend exactement la couleur des yeux de Joaquim Phoenix, c’est ainsi qu’il voit sa vie, ce sont les couleurs du fond de l’océan où il veut se jeter et disparaître, il vit dans les profondeurs. La blondeur des cheveux de Gwyneth Paltrow ne peuvent que surnager dans cette noirceur. La passion du héros pour la photographie est très intéressante : quel rôle exact joue-t-elle dans sa vie ? Pourquoi ne photographie-t-il que des paysages avant de rencontrer ses deux amantes? Il faut dire que chez lui des photos de famille tapissent les murs et peut-être ne photographier que des paysages c’est le meilleur moyen de s’évader de cette prison familiale et du poids de son histoire? Quel impact ces deux rencontres ont-elles sur son art ? Ça me donne envie de revoir le film... mais pas tout de suite parce que la plus grande question que je me pose c’est pourquoi je me suis sentie aussi mal à l’aise en le regardant !
Il a fallu que passent quelques heures pour me rendre compte que mes moqueries n’étaient qu’une réaction de défense. C’est en fait un très beau film. Cette lumière glauque, verdâtre, bleuâtre, grisâtre, c’est son plus grand atout: elle reprend exactement la couleur des yeux de Joaquim Phoenix, c’est ainsi qu’il voit sa vie, ce sont les couleurs du fond de l’océan où il veut se jeter et disparaître, il vit dans les profondeurs. La blondeur des cheveux de Gwyneth Paltrow ne peuvent que surnager dans cette noirceur. La passion du héros pour la photographie est très intéressante : quel rôle exact joue-t-elle dans sa vie ? Pourquoi ne photographie-t-il que des paysages avant de rencontrer ses deux amantes? Il faut dire que chez lui des photos de famille tapissent les murs et peut-être ne photographier que des paysages c’est le meilleur moyen de s’évader de cette prison familiale et du poids de son histoire? Quel impact ces deux rencontres ont-elles sur son art ? Ça me donne envie de revoir le film... mais pas tout de suite parce que la plus grande question que je me pose c’est pourquoi je me suis sentie aussi mal à l’aise en le regardant !
2 commentaires:
moi aussi je me suis sentie mal en sortant du film j'attends le dvd pour le revoir!!!
On imagine tres bien la suite de sa vie, et c'est aussi ca qui fait froid dans le dos!
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