Kenji Miyazawa
Quand j’étais petite, avant Noël, si je savais qu’on allait m’offrir une poupée, je préparais sa venue avec méticulosité. L’attente de sa venue m’était aussi excitante que de la retrouver sous le sapin. Ce qui est bien c’est qu’il suffit maintenant d’un clic pour que ce soit Noël tous les jours. Ainsi, je trouverai bientôt, dans ma boîte aux lettres, quelques livres de Kenji Miyazawa. J’ai dû résister à ne pas les commander tous en une seule fois. Les quelques extraits de lui que j’ai lus m’ont prouvé que c’est exactement de ses mots dont j’ai besoin aujourd’hui. J’ai besoin de poésie plus que d’autre chose tant la vie en est parfois privée. Dans cette attente dévorante, et je pèse mes mots, je ne peux rien lire. Rien ne m’intéresse, rien ne me tente, alors que je vis parmi les livres. Je me contente de lire des méthodes de japonais dans le bus, et le reste du temps des oeuvres complètes d’étudiants me racontant leurs vacances d’été ou traduisant des textes tordus sans avoir ouvert un dictionnaire. Je pourrais rester devant ma porte à attendre le facteur.
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