Ici, au pays de James Bond, de dessous notre couette douillette, il nous suffit d’appuyer sur un bouton pour savoir si le jour s’est levé ainsi que le temps qu’il fait. Aussitôt, comme autant de télescopes, ou la colombe de Noé, des antennes s’échappent des toits et scrutent la voûte céleste. Si jamais une épaisse couche de nuages plombe le ciel, on appuie sur un autre bouton et les branches des arbres s’agitent frénétiquement pour les disperser. Puis, de leurs doigts fins et délicats, leurs petites mains nous tissent une aube sur mesure. Hier j’avais demandé un ciel aussi bleu que sait l’être celui du Japon. J’ai été exaucée.Mais parfois notre haute technologie tombe en panne.Sans les impulsions de notre télécommande, nos arbres se tiennent immobiles dans le noir et blanc ambiant. Ils se recouvrent peu à peu, en commençant par leur sommet, d’une fine pellicule d’or. Une fois la connexion rétablie, il nous suffira de les faire s’agiter et de nous précipiter à leurs pieds pour remplir de grands paniers de paillettes.Le samedi est jour de sortie des avions. Du sol, à l’aide d’une manette, ils nous servent de stylets. Nous pouvons alors, pour passer le temps, zébrer le ciel de nos gribouillis Ou, pour ceux que cela amuse, pratiquer nos hiraganas, nos katakanas ou nos kanjis. Ce matin il neige. Hier soir des essais étaient pratiqués près de Marylebone High Street. Vu la taille des flocons, je juge plus prudent d'hiberner. Qu'il neige, qu'il vente, peut me chaut la couleur du ciel aujourd'hui!
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