vendredi 28 novembre 2008

J’ai dû semer de l’hémérocalle un peu partout


Une femme a des regrets d’avoir quitté son mari : Maintenant il est tard, mais des graines de l’herbe d’oubli en votre coeur je voudrais n’avoir pas semé.
Il répondit : Si, du moins, j’apprenais que tu fais pousser en ton coeur l’herbe d’oubli, je saurais que tu m’aimais.

XXIe épisode des Contes d’Ise


Plus que deux semaines de cours... Mais où est donc passé le mois de novembre ? Des « je suis crevé/e », « je n’en peux plus », « vivement que ça finisse », s’élèvent de toutes parts. Profs et étudiants sont sur les genoux. On ne parle plus que de ça : de la quille ! Certains – pauvres fous – s’échinent à nous parler de la rentrée de janvier : les tests, les réunions, les examens à préparer... Nous les écartons d’un revers de main. Nous sommes prêts à dire oui à tout. Tout cela nous semble si loin... Les vacances passeront le plus lentement du monde, c’est notre espoir. Toutes les difficultés s’aplaniront avec la trêve des confiseurs. Et j’ai peur d’oublier tout ce que j’ai à faire avant de partir. Je frise le « wishful thinking », de prendre mes désirs pour la réalité et d’oublier les paquets de copies dans un café, les traductions à faire, les documents pour les cours, mes clés et surtout ma montre... Je n’ai envie que de préparer mon voyage et de rêver à des itinéraires tortueux qui me mènent d’un temple à un sanctuaire à travers des forêts de bambous... Et de fêter la Noël 15 jours à l’avance avec tous mes amis, c’est tout !

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