En me promenant sur les rives de la Arle ou Alre (on s'interroge encore sur son nom)...... j’ai pensé à la rivière du Musée du Quai Branly, une installation de Charles Sandison (ici).La Alre disais-je – autant l’appeler comme Daniel Defoe en 1724 dans son Tour through the whole island of Great Britain – coule dans la petite ville de New Alresford dans le Hampshire, où hier il faisait un temps magnifique. L’eau de la rivière du Quai Branly est composée de « 16.597 noms de tous les peuples et lieux géographiques présents dans les collections du musée ». Je me souviens de arroyo, de village, de source, de domingo, et de l’incongru gouvernement. Des enfants poursuivaient ces mots en riant, moi je me contentais de les regarder s’inscrire sur mes chaussures ou former des poèmes – presque des haïkus – quand le hasard les faisait se rapprocher. Le temps d’un poème aléatoire, et ils s’entrechoquaient, tournoyaient sur eux-mêmes, avant de s'enfuir, se laissant emporter par la force du courant.Nous n’avons pas fait trempette dans l’eau fraîche de l’Alre, cette rivière au nom imprononçable. Nous avons tenté de repérer les gros poissons qui font les délices des pêcheurs de la région surtout quand ils sont fourrés au cresson, herbe qui fait la réputation de Alresford. Mais nous n’avons pas vu la moindre nageoire.Cette fois-ci, lors de cette merveilleuse promenade, les mots avaient les pieds au sec et nous en étions la source. Entremêlant anglais et français, entrelaçant nos souvenirs... je me souviens de muffin au cresson, de tocade, et de l’incongru Kyoto.
3 commentaires:
Chouette promenade ! Hummmm, ça fait tellement du bien !
Oui, c'etait bien agreable, cette journee a la campagne...
et bien aimable de partager...
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