mercredi 14 avril 2010

Musarder

Quand on vit à la campagne, et qu’on emprunte jour après jour la même route et ce, par tous les temps, remarque-t-on encore la nature alentour et se dit-on : Oh! le tunnel que forment ces arbres en rapprochant leurs frondaisons, comme c’est beau !Ces arbres dont les branches se découpent sur ce fond de ciel bleu et ce camaïeu de vert étalé à leurs pieds... comme c’est beau !Est-ce qu’on arrête la voiture sur le bas-côté de la route pour arracher un brin d’herbe sauvage, et après l’avoir humé les yeux fermés, est-ce qu’on se dit : Cet odoriférant ail des bois, j’en mettrais bien dans ma soupe ou sur ma pizza !Est-ce qu’on suit des yeux les traces laissées par les roues des tracteur dans les champs en imaginant le lieu mystérieux par-delà le bois où forcément elles mènent ?
Est-ce qu’on pile devant chaque faisan doré traversant imprudemment la chaussée pour s'extasier devant son plumage en criant: Oh! un faisan! A quelle heure arriverait-on chez soi si on faisait tout cela ?

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