samedi 10 avril 2010

Mon amour pour les féeriques voyages en chemin de fer (Proust)

Dans A la recherche du temps perdu, la gare est comparée à une « grande demeure où n’habite personne et qui porte seulement le nom de la ville ». Je me demande s’il arrive à la gare de Waterloo de se retrouver déserte ? Waterloo en Angleterre, je précise... Peu de temps après avoir quitté la gare, le train longe une étrange ville aux murs marron. Je n’ai jamais vu autant de maisons serrées les unes contre les autres. C'est étouffant et angoissant. On ne se croit plus en Angleterre, on dirait plutôt une citadelle allemande dans un tableau de la Renaissance. Qui vit là ?Quand on arrive à destination, le voyage ne s’arrête pas là, la gare n’est qu’une étape...Pour approfondir le plaisir du dépaysement, on peut toujours faire un voyage dans le voyage en montant à bord de la Watercress line qui ne circule plus qu’entre Alresford et Alton. Sur la ligne toutes les gares ont gardé leur allure victorienne et j'aurais bien aimé voir mon idole Hercule Poirot!L’ouverture de la ligne en 1865 avait permis l’essor de la production de cresson car Arelsford en est la capitaleVoilà c’était une petite histoire d’herbes flottantes, comme dirait Ozu, mais il ne parlait pas de cresson sinon de comédiens ambulants!

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