jeudi 1 avril 2010

Paris/7

Le premier geste au réveil: écarter les rideaux et scruter le ciel. Il est encore trop tôt pour que cette uniformité  annonce du très bleu ou du très gris. Très bleu je crois, j'espère. 
C'est mon dernier jour à Paris. 
J'ai vu Les invités de mon père d'Anne Le Ny.  Il part un peu dans tous les sens. La bande-annonce est efficace car en supprimant un mot par ci, un plan par là, on attire sur la comédie et les mimiques de Luchini... mais le film est assez glauque parfois. Mais bon, le Fabrice est génial, comme d'hab'.
J'ai visité la Tour Jean sans Peur rue Etienne Marcel. Si on avait dit au premier que sa Tour serait rue du second, il en aurait mangé son chapeau! Au dernier étage j'ai retrouvé Charles VI et la forêt du Mans, ça me poursuit! 
Dans le sous-sol de cette Tour on parlait des voyages au Moyen-Age et du regard que l'on portait sur l'étranger et les étrangers. D'une manière subtile on nous renvoyait à certains débats actuels. 
"Elle avançait d'un pas languissant comme une colombe ou un nuage qui passe" écrivit Ibn Joubayr en voyant une mariée chrétienne à Tyr au XIIe siècle. Des mots qui tombaient à pic car on a réappris les mots belles éclaircies hier après-midi.
Je me souviens de mon premier matin ici, quand je marchais boulevard Saint Michel d'un pas tranquille. C'est une sensation si agréable de se sentir au début de quelque chose qui va apporter du plaisir. Il faudrait se sentir aussi ingénu tous les matins.
Le ciel est bleu, le soleil baigne le toit en face de ma fenêtre... allons descendre le boulevard Saint Michel, vérifier de quelle couleur est la Seine au pied de l'île de la Cité. 

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