En attendant le bus en face de l'Horyu-ji de Kyoto
Nous sommes tous appelés à partir de chez nous, nous entendons tous l’appel du large, des profondeurs, les voix de l’étranger qui nous habite, le besoin de quitter la terre natale, parce que souvent, elle n’est pas assez riche, assez aimante, assez généreuse pour nous garder auprès d’elle. Alors partons, voguons sur les mers jusqu’à l’extinction de la plus petite lumière que porte l’âme d’un être, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, qu’il soit un homme de Bien ou un être égaré par le Mal, nous suivrons cette ultime lumière, si mince, si fine soit-elle, peut-être que d’elle jaillira la beauté du monde, celle qui mettra fin à la douleur du monde.
Partir de Tahar Ben Jelloun
Sur une lanterne de l'Otoyo shrine
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