Sukunahikona, le dieu de la Médecine, mais aussi Ōkuninushi, le dieu du mariage, sont vénérés à l’ Otoyo Shrine, un joli petit temple sur lequel on tombe en flânant le long de la Promenade du Philosophe à Kyoto.
Puisse Tenjin-sama me préserver des mauvais livres !
Un jour, Okuninoshi, de passage dans l’au-delà, tomba fou amoureux de la séduisante Princesse Suseri. Susanō, le père de la princesse, voulut éprouver son futur gendre : il lui ordonna d’abord de dormir dans une chambre grouillante de serpents. Grâce à un foulard que lui donna Suseri, il put dormir sur ses deux oreilles. Ne s’avouant pas vaincu, Susanō décocha une flèche dans une vaste plaine et demanda à Okuninushi de la retrouver. Tandis que ce dernier s’attelait à cette difficile tâche, Susanō en profita pour mettre le feu à la plaine. Ōkuninushi, pris au piège, se croyait perdu quand, soudain, une souris lui apparut et lui indiqua un trou dans le sol. Ōkuninushi s’y cacha, en réchappa et se maria avec Suseri. Les souris, çà et là, jouent le rôle de gardiennes du temple.
Mais c’est surtout pour l’esprit de Sugawara no Michizane (845-903), ce grand poète, célèbre politicien, et important courtisan de l’époque Heian sous le règne de l’Empereur Uda, que j’ai eu une petite pensée !
En 901, victime d’un complot, il dut s’exiler très loin de Kyoto. Après sa mort solitaire et misérable, la peste et la sécheresse se répandirent dans Kyoto. De terribles tempêtes s’abattirent entraînant d’importantes inondations. Puis les fils de l’Empereur moururent les uns après les autres. On attribua ces fléaux à l’esprit vengeur de Sugawara no Michizane. Pour l’apaiser, la cour impériale en fit le dieu de la littérature et des études (Tenjin-sama) et effaça toute mention de son infamant exil dans les registres.
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