lundi 9 février 2009

Ouvrir la parenthèse enchantée

Le bus qui m’a conduite de l’aéroport à mon hôtel par l’autoroute avait les vitres teintées.
Loin de me fruster, cela me plaisait assez ce filtre, entre cette ville tant fantasmée et moi.
Même si elle était à portée de la main maintenant, elle se faisait désirer encore un petit peu.
Je retrouvais sa superficie immense et ses canaux...
Ses ponts et sa fantaisie architecturale...

Tokyo en Technicolor mais la pellicule s’était abîmée au cours de cette longue année...Etrangement, je me souvenais très clairement du moment où l’on quittait l’autoroute... ... et où le limousine bus s’enfonçait enfin dans la ville...Etait-ce d’avoir trop rêvé d’elle qui l’avait ainsi délavée ?
Ils étaient de nouveau au rendez-vous, ces employés qui prenaient leur pause-déjeuner. Ils ne pouvaient se douter combien je me languissais de les revoir à des milliers de kilomètres de Marunouchi !
A partir de là, juste en face du Palais impérial, le compte à rebours se déclenche: quelques minutes seulement me séparent de l’arrivée à mon hôtel. Une fois le filtre retiré, la ville m’apparaîtra d’autant plus belle ! Quel bon stratagème publicitaire !

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