Car, à la mi-août, nous, on fait du feu dans la cheminée ! Avec de vraies bûches parfumées ! Et comme si ça ne suffisait pas, on se met un petit lainage, on boit du thé à profusion, et on regarde les trombes d’eau détremper le sol et rendre les sentiers, menant à notre chaumière douillette, impraticables. Ça vaut bien les ressacs de tous les océans du monde, non ?
Tout cela au grand désespoir des mites qui n’ont même pas le loisir de becqueter nos vêtements d’hiver vu que nous les portons sur le dos. Mais à chaque chose malheur est bon : on peut refaire le monde devant l’âtre, pendant des heures ; on peut lire les oeuvres complètes de Somerset Maugham ou de Henry James si le coeur nous en dit ; on peut re-re-voir toute la série des Hercule Poirot (avec David Suchet, bien sûr !) ou de Hawaï Five O ; et si l’on a, remisée dans un coin, une peau d’ours ou de tigre, on s'y vautre devant le foyer rougeoyant, les doigts de pied en éventail, avec une tasse d’Earl Grey en guise de cocktail exotique.
Et l’on se dit, philosophiquement, flegmatiquement : « It’s like we’ve had our Summer, isn’t it ? » Comme si le soleil avait réintégré le petit panier d’osier duquel il s’était échappé, ainsi que le raconte une légende bantoue. Et l'on se ressert une tasse de thé, on rajoute une bûche dans la cheminée, et on est heureux.
3 commentaires:
J'aime bien les étés anglais...
On s'y fait!
Miss England summer...
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