Au menu : viol, hurlements, menaces, attaques à la hache, à l’électricité, à l’arme automatique, pendaison, bains de sang divers, révélations éventées, coups de théâtre bidons...
Vous sortez du cinéma écœurés, assommés, le moral en berne, pour constater qu’il pleut encore et que le ciel est toujours aussi gris. Je ne tournais pas rond.
Je me débattais contre cette noirceur. J’avais du mal à en émerger. Qu’est-ce que cela pouvait me faire la corruption en Suède, leurs magouilles, la vengeance de cette fille zinzin ? Comment ces livres avaient-ils pu avoir autant de succès ? Je savais pertinemment que ma curiosité me pousserait - malheureusement - à aller voir Luftslottet som sprängdes alias The girl who kicked the hornet’s nest alias La reine dans le palais des courants d’air. Quel titre à la c.. ! J’en aurais pleuré !
Si j’avais chez moi un tokonoma (« petite alcôve au plancher surélevé en tatami où l'on expose des calligraphies, des estampes, des ikebanas (arrangement floral), des objets d'art ou autres okimono (statuettes) ») comme dans les maisons japonaises traditionnelles, j’y mettrais ce livre, bien en évidence.
Je regardais par la fenêtre du bus ces rues grises et tristes, je pensais à la fin des vacances... bref, un joli cocktail pour se faire pleurer. Pleurer pour pleurer, j’ai repensé aux dernières cases des Années douces (tome 1). Taniguchi a réussi, magistralement, à traduire le roman de Kawakami, jusqu’à la plus petite particule d’atmosphère. Il suffit de relire un passage du roman et de le comparer avec le dessin qui l’illustre – ce qui a été supprimé ou les images qui sont nées des mots - pour s’en émerveiller. 
En rentrant chez moi, je me suis précipitée sur le roman de Kawakami: « Je ne détachais pas les yeux du paysage qui défilait à travers la vitre. J’ai appelé le maître, j’ai prononcé son nom. Dans le paysage que la voiture dépassait, des cerisiers sont apparus. Les arbres, jeunes ou vieux, fleurissaient dans la nuit, resplendissants. Maître ! J’ai appelé encore une fois, mais comment ma voix aurait-elle pu l’atteindre ? » (en japonais elle doit murmurer Sensei, ce qui est plus doux, plus sensuel à l’oreille et aussi à prononcer.) 
Si j’avais chez moi un tokonoma (« petite alcôve au plancher surélevé en tatami où l'on expose des calligraphies, des estampes, des ikebanas (arrangement floral), des objets d'art ou autres okimono (statuettes) ») comme dans les maisons japonaises traditionnelles, j’y mettrais ce livre, bien en évidence.
4 commentaires:
J'ai adoré la trilogie Millénium... mais tous ceux qui l'avaient lue avant moi avaient aussi omis de préciser l'extrême violence... L'écriture de S. Larsson happe le lecteur, joue avec, un régal !
(J'emballe mes bibliothèques, pas de nouveaux livres à déménager... mais je suis contente de savoir que l'adaptation des "Années douces" tient ses promesses...)
Douce soirée !
Il faudrait que j'essaye... J'aime bien le mot bibliotheque au pluriel!
Si tu savais... On manque de cartons et c'est dimanche... (Par contre, je n'ai pas envie de voir les films, il paraît que c'est vraiment plus violent que les livres, je n'ose pas imaginer...)
Tres tres violent. Et ce qu'on imagine qui pourrait se passer est encore plus violent... il n'y a que ca, et l'intrigue parait tres fine. J'espere que tu trouveras plus de cartons! Je vois exactement ce que tu veux dire...
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