Cette nuit j'ai rêvé que c'était la rentrée des classes. Mais au lieu des, disons, 40 élèves que j'attendais, il en arrivait des centaines. On ne pouvait plus trouver de chaises, c'était affreux. Je me suis réveillée en sursaut et j'ai réalisé que c'était du Louvre dont j'avais rêvé. Cette foule compacte gravissant les escaliers que la Victoire de Samothrace surplombe, qui tourne à droite comme un seul homme, et se dirige vers la Joconde... c'est une vision dantesque! Je suis contente de n'être intéressée que par les bustes de l'empereur Auguste, la déesse Athéna, et d'obscures statues de singes! Mais je n'ai vu aucun mouton, que des chèvres.
Je retourne au Louvre demain car je n'ai pas eu l'énergie d'aller voir les Delacroix ni l'expo sur Watteau. Mais j'irai à l'ouverture quand mes pieds sont heureux de retrouver le pavé parisien!
On peut dire ce qu'on veut de la peinture de Delacroix, mais on ne peut nier qu'il avait un goût sûr pour les sacs marocains! Quant aux plats qu'il a ramenés de son voyage en Afrique du Nord, j'ai remarqué un service à couscous de la plus belle eau! En visitant son atelier, je m'attendais à le voir en état, c'est un peu triste de le visiter sous l'oeil de deux guides comparant leurs notes de vacances.
L'expo sur le Gabon, Musée du quai Branly, est magnifique. Il y a eu une petite conversqtion improvisée sur les méfaits de la colonisation devant des masques en forme de coeur et allègrement pillés aux populations africaines. Une femme a eu une réflection qui m'a glacée: c'est maladroit mais tellement touchant.
J'ai vu une statue de Voltaire, quai Voltaire, près de la maison où il mourut. Et j'ai bien regardé celle de Danton devant le cinéma Danton, et le café Danton, en pensant que dans une semaine je vais voir une pièce sur lui au National Theatre.
Aujourd'hui c'est journée Henri III à Blois. Je dois donc me sauver à la gare d'Austerlitz, avec le bus 89 qui part du Panthéon. Que je voie Henri III, c'est sûr, mais est-ce que ma cousine m'attendra à la gare, ça, c'est moins sûr!
Et j'ai les pieds en compote. Alors que j'essayais de les soulager sur un banc du Louvre, une femme, l'air triomphant et un peu dédaigneux, s'est assise près de moi, s'est déchaussée, et a mis des pantoufles fuschia. J'ai eu envie de l'assommer!
Bon, j'ai rendez-vous avec l'histoire, à demain!
2 commentaires:
Ah! les moutons du Louvre au mois d'août !
De ma tête à tes pieds, j'ai une idée mais il me faudrait ton adresse ...
C'est très curieux que les profs rêvent du chaos académique mais à l'inverse des rêves des étudiants. Dieu merci je ne rêve plus ainsi, mais quand c'était le cas, j'ai toujours rêvé de m'absenter à mon insu. Un cauchemar pour l'étudiant mais le rêve d'un prof, non ? Dans les cauchemars de profs les élèves arrivent à point et trop nombreux.
Où trouver l'équilibre ?
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