mardi 10 août 2010

Quand je suis allée guincher chez Gégène

Mon logement me plaît, mon atelier me plaît, j’y travaille.
Je pourrais dire la même chose qu’Eugène Delacroix quand, les heures de sommeil perdues enfin récupérées, je pourrais faire quelque chose de toutes ces heures à ma disposition.

La vue de mon petit jardin et l’aspect riant de mon atelier me causent toujours un sentiment de plaisir.

C’était difficile de trouver la maison du peintre, place de Furstenberg, à deux pas du boulevard Saint-Germain. C’est un lieu silencieux, mais sûrement d’un silence différent de celui de 1858.

La petite frise sous la fenêtre de l’atelier, je l’ai reconnue tout de suite : un sarcophage romain au Louvre porte la même. La fenêtre est barricadée maintenant, c’est dommage, j’aurais bien aimé voir l’atelier de Delacroix éclairé naturellement. J’aurais bien aimé voir un chevalet avec un tableau inachevé, et le désordre qui règne dans un atelier de peintre... mais tout est bien rangé et brille comme un sou neuf.
Quand Delacroix est venu en Angleterre en 1825, la lumière le désolait: « C’est continuellement un jour d’éclipse ». Je retirerais le continuellement, par esprit charitable, mais aujourd’hui avec sa pluie, son vent, sa grisaille, n’est pas un jour à mettre un peintre dehors !

2 commentaires:

Marie a dit…

Les ateliers, quels bonheurs... As-tu déjà déjà poussé la porte de l'atelier d'Ossip Zadkine ?

Agnès a dit…

Non... Cela me donne une idee!