dimanche 25 janvier 2009

Federico Matsuo García Bashō Lorca

Réveille-toi, réveille-toi
et deviens mon compagnon
papillon qui dort

La lune pique la mer
d’une longue corne claire.
Le ciel flotte sur les airs,
immense fleur de lotus.

Quel est le poème de Bashō ?
Quel est celui de Federico García Lorca ? La statue du poète sur les rives de la Sumida
Quand le bateau longe le quartier de Fukagawa et que je reconnais au loin l’emplacement de l’ermitage au bananier du poète Matsuo Bashō (1644-1694) à l’ombre du petit musée qui lui est consacré, ainsi que sa grande statue de bronze un peu plus loin, au bout d’une promenade illustrée d’images du quartier au 17e siècle, je me mets à penser aux difficultés que j’avais eues à trouver cet endroit par voie terrestre, un jour gris d’avril 2007. Je me souviens qu’il n’y avait pas un chat dans les rues ni sur le rivage.
Peut-être sa poésie détient la clé de mon attachement pour le Japon. Elle me renvoie étrangement à mes racines andalouses, aux paysages dans les environs de Grenade, aux poèmes de Federico García Lorca. Mes vacances au Japon sont peut-être une projection fantas(ma)tique de celles que j’ai passées dans la province de Grenade à quelques encablures du berceau historique de ma famille, pendant de longues années. Elles réactivent des sensations et des impressions reçues dans mon enfance au Maroc et en Espagne. Elles seront toujours estivales quelle que soit la saison, idylliques, et fondatrices. Au fait, le premier poème est de Bashō et le second de Lorca... mais le contraire ne m'aurait pas étonnée!

Aucun commentaire: