mardi 27 janvier 2009

C'est de nouveau le nouvel an: pour J.H.

The year begins
on New Year's day
our life is Now

Masaoka Shiki (1867-1902)


Le livre parlait de l’ Ecole du Bouleau Blanc que créèrent en 1910 un groupe de jeunes écrivains japonais de bonne famille. Ils publièrent un magazine littéraire - Shirakaba (Le Bouleau Blanc)- auquel ils mirent fin après le Grand Tremblement de Terre de 1923. Ils souhaitaient, par leurs écrits, aller à l’encontre de la littérature de leur temps et mettre en avant l’humanisme et les aspects positifs de la vie. Le livre citait des noms d’écrivains que je n’avais encore jamais rencontrés auparavant : Shiga Naoya, Mushanokoji Saneatsu, Kan Kikuchi. Ce dernier, un homme généreux, mit le pied de Kawabata à l’étrier. J’ai passé toute la journée à fouiller dans la littérature japonaise de l’ère Meiji et Taisho, à faire du cloche-pied de nom de romancier en nom de poète.
Et puis, je ne sais plus vraiment comment, peut-être est-ce grâce au poète Sasaki Nobutsuna, que je suis tombée sur Masaoka Shiki, le père du haiku moderne. Il passa une grand partie de sa courte vie sur un lit de douleurs – il souffrait de tuberculose - mais sans perdre de sa légèreté et de son humour. Dans sa jeunesse il était très bon au baseball. Un de ses meilleurs amis était Sōseki avec qui, lors d'une longue convalescence, il partagea une maison. Il a l’air d’avoir une personnalité très attachante.
J’aime la sonorité de ces noms, j’aime le fait de découvrir comme un nid d’écrivains pour lesquels il va falloir batailler si on veut trouver un des livres vu que la plupart ne sont pas ou plus traduits ici, j’aime l’idée qu’il y a des milliers de choses à découvrir et que parmi elles se cachent des pépites qui vont m’apporter un plaisir infini.

One fell,

- two fell,

- camellias.

Shiki


C'est une photo prise dans l'enceinte du Pavillon d'Argent à Kyoto.
un mangeur de kakis
qui aimait les haïkus
souvenez-vous ainsi de moi

Shiki

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