Lessons for Children d'Anna Laetitia Barbauld (1778)
Il neige sur Londres... le commandant de bord nous l’avait bien dit juste avant le décollage de Narita. Mais je l’ai écouté d’une oreille distraite en sentant l’airbus s’élancer dans le grand bleu au dessus de Tokyo. Après un voyage rythmé par les vagissements incessants de 3 bébés – je n’ai jamais autant pensé à Françoise Dolto ! - je me suis plongée directement dans la réalité londonienne et j’ai rejoint mon appartement, froid comme un glaçon, en bus et non en taxi. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir atterri. Ne me parvenait qu’un brouhaha indistinct. J’ai comme traversé la ville les yeux fermés, en pilotage automatique, accrochée à ma valise comme à une bouée.
Je n’ai encore aucun souvenir du Japon. Ce que je sais c’est que j’y suis allée, que j’en suis revenue, et que j’ai versé tant de chaudes larmes en le quittant que je vais y retourner. C’est comme si les souvenirs de ce beau voyage étaient cachés derrière d’épais branchages qui, de temps à autre, aux moments les plus inopportuns, vont lentement s’écarter et faire apparaître à ma conscience, en vrac, sans suite logique, au compte-goutte, sous la forme d’énigmes me surprenant par leurs côtés incongrus, des moments japonais que j’ai vécus, souvent sans le savoir... Pour l’instant n’a filtré qu’un coin de rue anonyme vers Nihombashi, en sortant d’un café. Pourquoi cet endroit-là ? Quel jour était-ce ? ou bien encore, j’ai senti dans l’air, en traversant la rue ce matin, le parfum de l’encens que l’on brûle dans l’enceinte d’un temple – le Zojō-ji - qui se trouve à des milliers de kilomètres. Peut-être parce que c’était justement à cette heure-là que, chaque matin, je le traversais pour aller me balader.
Mais je vais forcer un peu ma mémoire en essayant de récapituler ici, en images et en mots, ces trois merveilleuses semaines, histoire de réchauffer cet hiver qu’on annonce glacial aux rayons du soleil japonais.
Je n’ai encore aucun souvenir du Japon. Ce que je sais c’est que j’y suis allée, que j’en suis revenue, et que j’ai versé tant de chaudes larmes en le quittant que je vais y retourner. C’est comme si les souvenirs de ce beau voyage étaient cachés derrière d’épais branchages qui, de temps à autre, aux moments les plus inopportuns, vont lentement s’écarter et faire apparaître à ma conscience, en vrac, sans suite logique, au compte-goutte, sous la forme d’énigmes me surprenant par leurs côtés incongrus, des moments japonais que j’ai vécus, souvent sans le savoir... Pour l’instant n’a filtré qu’un coin de rue anonyme vers Nihombashi, en sortant d’un café. Pourquoi cet endroit-là ? Quel jour était-ce ? ou bien encore, j’ai senti dans l’air, en traversant la rue ce matin, le parfum de l’encens que l’on brûle dans l’enceinte d’un temple – le Zojō-ji - qui se trouve à des milliers de kilomètres. Peut-être parce que c’était justement à cette heure-là que, chaque matin, je le traversais pour aller me balader.
Mais je vais forcer un peu ma mémoire en essayant de récapituler ici, en images et en mots, ces trois merveilleuses semaines, histoire de réchauffer cet hiver qu’on annonce glacial aux rayons du soleil japonais.
2 commentaires:
J'ai pensé à ton voyage mais n'avais pas imaginé les nourrissons !!!
Le soleil continue à briller, le ciel était bleu, aujourd'hui, au-dessus de Jiyugaoca...
Bon courage pour tout et, oui, il y a des certitudes dans la vie : tu reviendras !
Je t'embrasse.
3 bebes pendant 12h dans les oreilles... Je ne savais pas qu'on pouvait pleurer comme ca. Sans dormir 5 mns. Et les parents de se lever, de les reconforter, ce qui ne faisait que donner un autre son aux pleurs... Le soleil est sorti ici aussi mais il fait nuit noire a 16h! Enfin... C'est comme ca! Je reviendrai, c'est certain. Je t'embrasse aussi et bravo pour la carte!
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