Quatre saisons sur la même branche : quelques fleurs nées au printemps dernier ont survécu au passage des saisons et surtout à notre rude hiver. Les apercevoir, fanées, au début de ce printemps, c’est se souvenir que l’on a guetté autrefois leur apparition, qu’en été elles resplendissaient, que leurs consoeurs se sont fanées tout au long de l’automne, et que la branche sur laquelle elles s’accrochent, a plusieurs fois ployé sous la neige entre décembre et février. Le printemps nouveau sonne le glas de leur présence souveraine sur cette branche et avec quelle ardeur les premiers bourgeons sont prêts à éclore !Dès demain mon corps va s’apercevoir qu’il n’a plus à courir partout, ni à être à l’heure à la minute près pour s’adresser à un auditoire plus ou moins attentif, qu’il n’y a plus d’horaires, plus d’obligations, et toute une foule de gestes et de postures vont se suspendre d’eux-mêmes. Un jour prochain la fatigue va me tomber dessus et toute envie de « m’avancer », de « corriger la pile de copies », de « me mettre à penser aux cours de l’an prochain » disparaîtra. Cela va prendre quelques jours pour que mon rythme de vie change, et je profite de ma lancée, je rassemble toutes mes forces, pour continuer à travailler encore un peu. Mais j’aperçois déjà les premiers bourgeons d’une oisiveté qui, si je m’y prends bien, risque d’être la plus radieuse que je n’aie jamais connue !
2 commentaires:
Savour your holidays ! McdsM
Oh que oui!
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