samedi 27 mars 2010

Paris/2

Ma deuxième journéee m'a mis les pieds dans une telle compote, que j'ai dû m'acheter une autre paire de chaussures devant l'église de Saint-Germain des Près sous peine d'être privée de visite aujourd'hui! J'étais pourtant partie bon pied bon oeil, hier matin, mais j'ai tracé, comme on dit, toute la journée.
Ma journée est remplie d'églises et de saints en tous genres à croire que je vire grenouille de bénitier! Boulevard Saint-Michel, Notre-Dame, Saint-Julien-le-Pauvre, Saint Gervais-Saint-Protais, Saint-Paul et Saint-Louis... J'ai fait toutes les églises qui me faisaient rêver parce que Madame de Sévigné s'y était mariée, une autre parce que la Cour s'y pressait pour écouter les sermons enflammés de Bourdaloue, ou parce que l'orgue des Couperin s'y trouve, parce que le coeur de Louis XIV y avait été mis, parce que Scarron et Philippe de Champaigne y avaient été enterrés, que Louis XIII en avait posé la première pierre, que Bossuet y avait lu l'oraison funèbre de Michel le Tellier, le père de Louvois, oraison dont j'avais bien sûr copié les meilleurs morceaux dans mon carnet... 
Ma curiosité rassasiée, je suis allée voir les statues de Guillaume Budé et Jacques-Auguste de Thou sur la façade de l'Hôtel de Ville, deux érudits de la Renaissance à qui je voue un culte tout à fait laïque. Plus tard, au Louvre, qui ferme le vendredi à 22h, j'ai vu les statues qui ornaient le tombeau de Jacques-Auguste de Thou à l'église Saint-André-des-Arcs, qui n'existe plus. J'ai découvert, Aile Richelieu, la statuaire française, avec des gisants pas piqués des hannetons qui vont me donner des cauchemars! 
J'ai aussi vu l'expo Paris inondé 1910 et, au Louvre, j'ai vu l'expo Méroé: un empire sur le Nil et puis mes statues, dont une magnifique de mon cher Charles V. Sa femme était à côté, mais je l'ai ignorée royalement.
J'ai un nouveau parapluie à pois mais il a fait super beau sauf pour une averse de grêle.
La mode est au pull marin. Il y en a dans toutes les vitrines.
J'ai pris le 95 et le 63.
Je n'ai pas lu une seule page de Madame de Staël et l'état de mes pieds m'a empêché de la remplacr par Les Métamorphoses d'Ovide sur lesquelles je louchais dans la librairie du Louvre. Il fallait que je rentre!
J'ai vu Michael Lonsdale manger deux tartes au citron et boire deux chocolats chauds. Et lui m'a vue boire une pina colada. J'aurais dû opter pour le chocolat chaud!
Il y a eu un vrai moment magique au Louvre. La nuit était tombée. Dans la cour couverte de l'Aile Richelieu des danseurs ont pris place parmi les statues, tout vêtus de blanc pour imiter leur marbre. Ils ont dansé sur une musique étrange, composée de bruits, de roulements de tambour... Cette musique dans ce cadre, les gestes lents des danseurs et ceux des statues... C'était saisissant de beauté, de grâce, et ça ne m'a pas laissée de marbre!

3 commentaires:

Marie a dit…

Paris me manque pour le moment, alors, tes billets, c'est un peu Noël, sourire. Belle journée !

Agnès a dit…

Belle journée à toi aussi! Merci! il est encore un peu tôt pour aller gambader, mais ça ne saurait tarder: Musée de Cluny pour commencer.

McdsM a dit…

Paris... Le pied !