A l’orée du printemps, au moindre signe du radoucissement des températures, le square que vous traversez journellement se couvre d’une flore colorée de Londoniens. Les gros manteaux bien chauds ont été remisés au placard, et c’est à qui profitera le mieux des premiers rayons de soleil printaniers : et ça grignote son sandwich, et ça pioche dans sa salade, et ça tapote sur le portable, et ça papote et ça se bécote sur les bancs publics. Bientôt, c’est l’ estudiantus examinus qui parsèmera la pelouse en grappes multicolores. Puis, sans jeter un seul coup d’oeil au calendrier, vous saurez que l’été a commencé en entendant les verres s’entrechoquer et les rires de joyeux convives célébrant la fin de l’année universitaire. Grâce à l’humaniste Ogier Ghiselin de Busbecq, ci-devant ambassadeur du Saint Empire romain germanique auprès de la Sublime Porte à Constantinople, une des plantes qu’il a aidées à introduire en Europe au XVIe siècle sort de terre comme un seul homme : le crocus. On les trouve en mauve, blanc ou orange vif. Parfois les feuilles mortes leur servent de papier d’emballage (recyclable).
Ils disputent le terrain, en toute amitié, aux narcisses trompette, qui se balancent « tossing their heads in sprightly dance » ou qui fleurissent, en tissu, certaines boutonnières. Ils me signalent que le printemps est revenu et que je suis en vacances !
Ils disputent le terrain, en toute amitié, aux narcisses trompette, qui se balancent « tossing their heads in sprightly dance » ou qui fleurissent, en tissu, certaines boutonnières. Ils me signalent que le printemps est revenu et que je suis en vacances !
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