J’aime cette image. Elle me fait penser à La Belle au bois dormant, quand le Prince pénètre dans une forêt dont les arbres s’écartent au fil des pas de son cheval, jusqu’au château enchanté.
Mais nous ne sommes pas dans une forêt mais à Russell Square dans Bloomsbury. Le soleil se couche vers 17h maintenant. On peut suivre à l’œil nu la précision chirurgicale des rayons déclinants. Ils opèrent une coupe transversale parmi les arbres du parc dont seulement une partie flamboie à la fois. J’avais encore le temps de m’asseoir sur le bois frais d’un banc, pour feuilleter mes dernières acquisitions : La Petite Robe noire et autres textes ainsi que Bonjour New York (Livre de Poche). Des textes introuvables et épuisés de Françoise Sagan, à lire absolument.Ce qu’il aimait entre nous, me disait-il, c’est que nous ne parlions jamais des autres et de nos relations communes: nous nous parlions, disait-il, comme des voyageurs sur un quai de gare... Il me manque. J’aimais le tenir par la main et qu’il me tînt par l’esprit. « Il » c'est Jean-Paul Sartre. Je venais de vivre la scène que j’ai décrite hier et je me suis dit que ce texte au passé j’aimerais le conjuguer au futur proche et puis au présent.
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