Je l’avais souvent rencontré au fil de mes lectures car il a en particulier illustré les poèmes de l’anthologie Cent poèmes par cent poètes, réunis au XIIIe siècle par Fujiwara no Teika dans laquelle Dame Nijô puise à tours de bras.
Mon estampe préférée est celle représentant le poète et courtisan Ariwara no Narihira admirant « l’eau rougie des feuilles » de la rivière Tatsuta. On dit que Ariwara no Narihira (825-880) était un grand amoureux : fils d’empereur il fut banni de la cour pour une liaison avec l’impératrice. Il se cacherait sous les traits du héros des Contes d’Ise et il aurait inspiré à Muraski Shikibu son Prince Genji.
Mais comme en ce moment je lis Le Dit des Heike, c’est l’estampe intitulée « Fantômes des guerriers du clan Taira au fond de la baie de Daimotsu » qui a le plus retenu mon attention. Je suis encore loin de leur défaite cuisante... Elle est un peu macabre mais le soin qu’a apporté Kuniyoshi à dessiner les poissons, les calamars géants, et les crabes aux carapaces humaines m’amuse beaucoup. Pour rester dans l’ambiance japonaise j’ai goûté un sakura mochi, avec sa feuille et sa fleur de cerisier, dans une pâtisserie jouxtant le musée. J’ai eu du mal à l’avaler. Heureusement, de l’autre côté de la Royal Academy se trouve une boutique Ladurée... qui porte bien mal son nom tant ses macarons sont éphémères !
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