Il dit qu’il écrit bien ici (en Bretagne), face à la mer. Toujours à la main, l’écriture. Il vit à l’ancienne, n’écoute pas la radio, ne lit pas de journaux. Plus le temps passe, plus le passé remonte à la surface des jours. « J’envie ceux qui ont une terre natale, un lieu d’attache. Moi, je n’ai pas de racines, sauf des racines imaginaires. Je ne suis attaché qu’à des souvenirs. »
J.M.G. Le Breton dans Le Nouvel Observateur, 25 septembre 2008
Ces derniers temps, j’aimerais vivre au Mexique, un pays qu’affectionne aussi Le Clézio. Par exemple, là-bas, si vous allez à la poste et que vous rencontrez une voisine, si dans la conversation elle prononce le mot de « chilli », c’est que vous parlez du repas de midi. Tandis qu’ici, « Chilly, isn’t it ? » signifie plutôt : « on s’les caille, hein? ». Oui, vraiment, ces jours-ci, comme on dit en japonais : « Osakaï ! »
Hier, une experte en finances et en horoscope, très bien informée, m’a annoncé en plein coeur de la City de Londres, la fin du monde tel que nous le connaissons. La baisse spectaculaire des salaires. Le désastre financier qui ira en s’accentuant. Plus personne ne pourra prendre de vacances, ni s’acheter de grosses bagnoles, prédit-elle. Les maisons ne vaudront plus rien, mais quand tout le monde aura la sienne, la crise sera encore pire. Elle s’étonne que personne ne se rende compte du bouleversement et continue de vivre comme si de rien n’était. Bref, nous retournons au Moyen-Age. A ces mots, je vois mes économies fondre comme neige au soleil, mais ce qui me terrifie c’est de ne plus pouvoir m’envoler pour le pays de mes rêves. L’angoisse m’étreint. Elle est pressée ce soir-là, me lance-t-elle en me quittant : on l’attend à un cocktail avec moult Champagne et petits fours. Rassurée je me dis que quand ces messieurs et dames de la haute finance en seront aux raviolis en boîte, moi, je commencerais à m’inquiéter ! (Quoique... c’est si bon les raviolis en boîte que cela risque de devenir un produit de luxe !)
Hier, une experte en finances et en horoscope, très bien informée, m’a annoncé en plein coeur de la City de Londres, la fin du monde tel que nous le connaissons. La baisse spectaculaire des salaires. Le désastre financier qui ira en s’accentuant. Plus personne ne pourra prendre de vacances, ni s’acheter de grosses bagnoles, prédit-elle. Les maisons ne vaudront plus rien, mais quand tout le monde aura la sienne, la crise sera encore pire. Elle s’étonne que personne ne se rende compte du bouleversement et continue de vivre comme si de rien n’était. Bref, nous retournons au Moyen-Age. A ces mots, je vois mes économies fondre comme neige au soleil, mais ce qui me terrifie c’est de ne plus pouvoir m’envoler pour le pays de mes rêves. L’angoisse m’étreint. Elle est pressée ce soir-là, me lance-t-elle en me quittant : on l’attend à un cocktail avec moult Champagne et petits fours. Rassurée je me dis que quand ces messieurs et dames de la haute finance en seront aux raviolis en boîte, moi, je commencerais à m’inquiéter ! (Quoique... c’est si bon les raviolis en boîte que cela risque de devenir un produit de luxe !)
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