jeudi 2 octobre 2008

Dernières heures oisives

J’ai repris les cours hier. J’ai allumé le chauffage ce matin. Y a-t-il un lien entre ces deux événements ? Non. J’ai aimé mes cours et j’ai maintenant 5 jours devant moi au chaud et dans le calme avant la vraie rentrée. J’écoute Debussy et Erik Satie en boucle. J’ai l’impression de vivre dans un film muet et que des petits diables vont sortir de mes placards dans une farandole infernale.
J’ai vu Dan in Real Life/Coup de foudre à Rhode Island de Peter Hedges. J’ai l’impression que Juliette Binoche joue dans tous les films qui sortent. C’est sympa comme film, mais aucun des personnages n’est attachant. Ils sont tous stéréotypés. Ils jouent en surface. Ils donnent peu d’eux-mêmes. La maison semble idéale, au bord de l’eau, mais on n’en voit que des morceaux. Un film à voir après une journée fatigante. J’ai quand même réussi à pleurer à un moment donné. Donc ce n’est pas un navet pour moi.
Par contre, si je suis restée de marbre à la mort de Richelieu, j’ai versé de chaudes larmes à celle de Louis XIII, parce que ses funérailles et leur cérémonial de Saint-Denis sont si bien décrits dans sa biographie, que j’ai cru entendre le duc de La Tremoille s’exclamer « Le roi est mort ! » par trois fois dans la basilique et puis « Vive le roi ! Vive le roi ! Vive le roi Louis quatorzième du nom... » J’ai failli me précipiter vers la biographie de Louis XIV pour continuer l’Histoire !
Maintenant je retrouve avec plaisir le Prince Genji qui avait dû céder le passage au fils d’Henri IV. Je ne sais plus où je l’avais laissé et avec qui il a passé la nuit – et toutes ces aventures amoureuses me changeront des aventures de Sa Majesté très coincée. Mais dès que le nouveau Jiro Taniguchi pointera son nez dans ma boîte aux lettres... Dans Le Promeneur, un quadragénaire se balade dans les ruelles du vieux Tokyo et se retrouve face à son passé.

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