Hier, à l’heure où soufflait la tempête, c’était bon d’aller payer son écot au cinéma en allant à l’Odeon West End, sur Leicester square, au London Film Festival. J’y ai vu tout d’abord Entre les murs de Laurent Cantet, tiré du roman de François Bégaudeau. J’ai adoré ce film. Après Les Plages d’Agnès, l’autoportrait de Varda samedi et avant celui de ce soir - Achille et la tortue - de Takeshi Kitano, c’était amusant que le prof du film demande à ses élèves de faire leur autoportrait, de voir leurs réactions, et d’y reconnaître celles de mes propres étudiants. J’ai bien aimé que le film reste « entre les murs » et ne nous montre pas ce que le prof fait en dehors pour essayer de ne pas se départir de son calme à l’intérieur. Et peut-être ne fait-il rien, qu’il n’y pense pas, qu’il se contente de jouer son rôle de prof quand il le faut et qu’il endosse d’autres costumes à l’extérieur ? En tout cas, hier, ça me faisait plaisir de croire que l’on puisse garder sa vie de prof dans un compartiment étanche. Il faudrait pouvoir passer de l’une à l’autre sans trop d’états d’âme.
Après une petite pause à observer la pluie tomber sur les pavés londoniens au chaud dans un café, je suis retournée à l’Odeon pour 24 City de Jia Zhangke. Juste avant il y avait Cry me a River, le court-métrage que j’avais vu à la Cité du Patrimoine et de l’Architecture à Paris, il y a un mois environ et dans lequel joue le beau Guo Xiaogong. Il aurait fallu le mettre dans son contexte, et surtout donner son titre... on entendait des murmures d’incompréhension dans la salle. 24 City est magnifique et émouvant, ne serait-ce que plastiquement (évidemment car le directeur de la photographie est Yu Likwai). Jia Zhangke semble parfois rendre hommage aux Frères Lumière en filmant longuement la sortie de l’usine 420.
Après une petite pause à observer la pluie tomber sur les pavés londoniens au chaud dans un café, je suis retournée à l’Odeon pour 24 City de Jia Zhangke. Juste avant il y avait Cry me a River, le court-métrage que j’avais vu à la Cité du Patrimoine et de l’Architecture à Paris, il y a un mois environ et dans lequel joue le beau Guo Xiaogong. Il aurait fallu le mettre dans son contexte, et surtout donner son titre... on entendait des murmures d’incompréhension dans la salle. 24 City est magnifique et émouvant, ne serait-ce que plastiquement (évidemment car le directeur de la photographie est Yu Likwai). Jia Zhangke semble parfois rendre hommage aux Frères Lumière en filmant longuement la sortie de l’usine 420.
J’ai hâte d’être ce soir pour m’asseoir de nouveau dans un des profonds fauteuils rouges de l’Odeon et pour voir s’afficher sur l’écran l’immense K bleu de Office Kitano (la maison de production de Takeshi Kitano qui a aussi produit le film de Jia Zhangke) accompagné de la petite musique qui accélère les battements de mon coeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire