Cette très belle et chaude journée d’automne, je lui ai tourné le dos, penchée sur mon clavier, répondant à une avalanche de emails, entre révisions du passé simple et corrections. De temps à autre, je me dégourdissais les jambes et allais regarder les feuilles mortes tourbillonner joliment vers le sol. dans une ronde qui n'avait rien de monotone. Il y en avait parfois tant à la fois que l’on aurait pu s’y méprendre et croire qu’il neigeait. J’imagine un rituel où nous irions dans les parcs et les forêts nous émerveiller de la valse des feuilles... ce serait nos sakuras à nous. Nous prendrions le thé assis sur un épais tapis de feuilles craquantes en nous écriant « oh la belle jaune ! »
Plus tard, j’ai regardé Le Banquet de Feng Xiaogang (2006), un splendide film chinois, adaptation d’Hamlet dans la Chine du Xe siècle : un véritable « festin pour les yeux ». J’avais l’impression d’assister à une représentation de danse contemporaine à Sadler’s Wells. Les décors, la chorégraphie de Yuen Wu Ping (qui a fait celle de Tigre et Dragon entre autres), les vêtements... tout est à couper le souffle.
L’Empereur usurpateur souhaite organiser un banquet. Il se tourne vers son astrologue-homme de main Wu qui lui répond d’une voix fluette : « Je vous le déconseille, cette date n’est pas propice, Majesté ». Mais le Fils du Ciel ne s’en laisse pas conter. Ses yeux lancent des éclairs de derrière le petit rideau de perles qui tombe de sa coiffe, nous cachant une partie de son auguste face. Il lance d’une voix sans appel et qui fait trembler les murs de son palais : « Tant pis ! Et tout le monde doit venir sinon on lui coupe la tête ! »
Au lieu de trembler comme une feuille, j’ai éclaté de rire en repensant à l’injonction reçue par email ce matin-là : « Notez sur votre agenda que le 16 janvier 2009 il y a aura un « social lunch » suivi de 3h de réunions et d’ateliers. Tout le personnel doit être présent. » Les organisateurs de nos futures réjouissances devraient méditer sur le funeste sort que réserva son banquet à l’Empereur Li...
Plus tard, j’ai regardé Le Banquet de Feng Xiaogang (2006), un splendide film chinois, adaptation d’Hamlet dans la Chine du Xe siècle : un véritable « festin pour les yeux ». J’avais l’impression d’assister à une représentation de danse contemporaine à Sadler’s Wells. Les décors, la chorégraphie de Yuen Wu Ping (qui a fait celle de Tigre et Dragon entre autres), les vêtements... tout est à couper le souffle.
L’Empereur usurpateur souhaite organiser un banquet. Il se tourne vers son astrologue-homme de main Wu qui lui répond d’une voix fluette : « Je vous le déconseille, cette date n’est pas propice, Majesté ». Mais le Fils du Ciel ne s’en laisse pas conter. Ses yeux lancent des éclairs de derrière le petit rideau de perles qui tombe de sa coiffe, nous cachant une partie de son auguste face. Il lance d’une voix sans appel et qui fait trembler les murs de son palais : « Tant pis ! Et tout le monde doit venir sinon on lui coupe la tête ! »
Au lieu de trembler comme une feuille, j’ai éclaté de rire en repensant à l’injonction reçue par email ce matin-là : « Notez sur votre agenda que le 16 janvier 2009 il y a aura un « social lunch » suivi de 3h de réunions et d’ateliers. Tout le personnel doit être présent. » Les organisateurs de nos futures réjouissances devraient méditer sur le funeste sort que réserva son banquet à l’Empereur Li...
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