“Tu as déjà eu les oreillons?” : voilà le email qui circule parmi nous depuis que Catherine s’est réveillée avec les joues gonflées d’un hamster. Je me souviens avec précision où et quand j’ai eu les oreillons : c’était l’été et j’étais en colonie de vacances à Imouzzer du Kandar dans le Moyen Atlas au Maroc. Je me souviens des brocs d’eau en plastique qu’il y avait sur les tables aux heures du déjeuner, avec leur base orange ou rouge. Je me souviens de la valse des libellules que nous allions observer au bord de la petite rivière et de la ville d’Ifrane, toute proche, de son lion cousin de celui de la place de Denfert-Rochereau à Paris, et du château du roi, tout là-haut, caché derrière les arbres. On descendait l’hiver à l’Hôtel Perce-Neige d’Ifrane, et l’été nous pique-niquions sur les rives du lac Daiet Aoua. On pouvait y pêcher le gardon, la carpe et le brochet. Je me souviens de tout cela et de la voix qui m’explique : « tu dois rester au lit, tu as les oreillons ».
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