Quand je suis arrivée au salon de coiffure de mon quartier, ma coiffeuse attitrée n’était pas encore disponible. Je me suis donc installée dans un fauteuil confortable pour attendre sagement mon tour. Je n’avais ni livre, ni ipod pour me distraire. D’ailleurs j’étais si préoccupée que ça me faisait un bien fou d’être dans ce brouhaha, loin de mon travail. A intervalles réguliers, gentiment, croyant qu’on m’avait négligée, me voyant là, simplement assise, on venait me proposer du café et des magazines idiots. On ne pouvait pas s’imaginer que quelqu’un puisse rester tout simplement comme ça, apparemment sans rien faire. Il faut dire que dans mon fauteuil, je devais ressembler au président Lincoln - la statue géante où il est assis dans un fauteuil - (la barbe en moins) ou au penseur de Rodin (en plus habillée)... J’essayais de me donner une contenance tout en résistant à l’envie de me prendre la tête entre les mains. Mais j’ai compris que chez le coiffeur il est de mise de feuilleter un magazine quand on attend son tour et pour être tranquille j’aurais dû en accepter un !
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