dimanche 4 octobre 2009

« La diaphanéité dorée [des] feuilles d’automne »

Bien que ce fût simplement un dimanche d’automne, je venais de renaître, l’existence était intacte devant moi, car dans la matinée, après une série de jours doux, il avait fait un brouillard froid qui ne s’était levé que vers midi. Or, un changement de temps suffit à recréer le monde et nous-même. (...) Tout changement à vue de la nature nous offre une transformation semblable, en adaptant au mode nouveau des choses nos désirs harmonisés.
A la Recherche du Temps perdu de Marcel Proust
C’est la saison des cours qui reprennent, l’époque des retrouvailles où tout le monde se demande : « Tu as passé un bon été ? » J’ai remarqué que quand on me pose cette question, je réponds un oui franc et massif, parce que, quand j’y repense, j’ai vraiment passé un été extraordinaire. Mais mes interlocuteurs ont du mal à me croire quand je leur précise que je suis restée à Londres et que j’ai passé le plus clair de mon temps au British Museum. Pour moi ça veut dire beaucoup, pour les autres... J’aimerais avoir le réflexe de leur poser la question en retour, mais penser à mon été me plonge dans une telle rêverie, un tel bien-être, que je ne m’enquiers pas de leurs vacances et ils doivent me trouver assez impolie !

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