mardi 13 octobre 2009

Le clou du voyage


C’est convenable, c’est droit: prends soin des choses de la terre: fais quelque chose, coupe du bois, laboure la terre, plante des figuiers, plante des agaves; tu auras de quoi manger, boire, te vêtir.
Avec tout cela tu seras sur pied, tu suivras ton chemin.
Avec tout cela on parlera de toi, on te louera, tu feras savoir qui tu es à tes parents et à ta parenté.
C’est toi qui maintiens, qui soignes : l’aigle, le tigre.
Que tu vives sur terre, que tu dures un tant soit peu.
Que sais-tu ?
Regarde les choses posément, de façon sensée.
On dit que c’est un monde de difficultés, de grande saleté, de trouble, lieu sans plaisir, effrayant, désolant.
Il n’existe rien de vrai.

Le destin brisé de l’empire aztèque de S. Gruzinski
Il y a deux semaines, je mettais les pieds pour la première fois dans ce musée pour voir une exposition sur la photo iranienne qui m’a un peu déçue parce qu’on n’y mentionnait même pas le nom d’Abbas Kiarostami. Je me demande bien pourquoi... peut-être est-ce lui qui ne le voulait pas ?

Mais ce qui m’a vraiment époustouflée ce sont les collections de ce musée que l’on a su mettre en valeur d’une façon extraordinaire. J’avais l’impression d’avoir pénétré dans la caverne d’Ali Baba. On entendait des coups de marteau et des bruits de perceuse car on y préparait encore l’expo sur Teotihuacan. Je crois que je n’ai jamais vu autant de belles choses en si peu de temps, c’était fabuleux. Il était assez tard, le musée était quasi vide, je n’avais pas beaucoup de temps devant moi, j’étais sur les rotules... Dans les vitrines on pouvait lire parfois que telle ou telle pièce avait été prêtée au British Museum pour l’expo Moctezuma (dont on parle sur France Culture ici). De penser que quelques heures plus tard j’allais me retrouver à Londres et passer à deux pas de ce musée me donnait le vertige, comme s’il suffisait que je cligne les yeux pour me retrouver chez moi ou que j’étais en train de rêver.

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