J’étais fatiguée fatiguée fatiguée et je venais de faire un somme – à mon très grand dam - devant le très court (1h) film de Manoel de Oliveira: Singularités d'une jeune fille blonde. Dès le départ mon sort s’était scellé devant l’interminable plan séquence d’un contrôleur de train poinçonnant au ralenti les billets de tous les passagers d’un wagon. Dans un demi-sommeil j’avais aperçu, derrière le personnage principal, la gravure du désastre de Lisbonne en 1755 (un de mes sujets favoris) et entendu le vers énigmatique suivant : « il s’agit de vivre exactement ». Deux secondes plus tard je roupillais pour ne me réveiller qu'au générique de fin...
Je n’ai jamais été aussi morte de fatigue que ça, et sans espoir de repos qui plus est. Il me fallait prendre un café bien tassé, plus noir que l’ébène, sinon je n'aurais pu honorer les deux rendez-vous qui m’attendaient. C’est quand je sirotais enfin ce café que son message du matin m’est revenu: « Je suis en train de traverser la Mer Noire, je vais à Tbilissi ». J’ai repensé au film de Godard – Une femme est une femme (?) – dans lequel il filme en gros plan la surface d’une tasse de café où l'on croit voir toute une galaxie. Dans l’élixir noir qui me redonnait des forces j’aurais voulu voir le bateau qui faisait la navette entre Istamboul et Odessa.
Je n’ai jamais été aussi morte de fatigue que ça, et sans espoir de repos qui plus est. Il me fallait prendre un café bien tassé, plus noir que l’ébène, sinon je n'aurais pu honorer les deux rendez-vous qui m’attendaient. C’est quand je sirotais enfin ce café que son message du matin m’est revenu: « Je suis en train de traverser la Mer Noire, je vais à Tbilissi ». J’ai repensé au film de Godard – Une femme est une femme (?) – dans lequel il filme en gros plan la surface d’une tasse de café où l'on croit voir toute une galaxie. Dans l’élixir noir qui me redonnait des forces j’aurais voulu voir le bateau qui faisait la navette entre Istamboul et Odessa.
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